[ Chanson qui sort de la Boîte à Musique ]
Une mélodie triste. Sans fin ; Alessia n'arrivait pas à dormir, tant de choses lui étaient arrivés depuis sa venue au Monde ; des fois elle se demande si elle aurait dû exister. Peut-être devait-elle se rapprocher de personnes de confiance, mais qui ? Ne pas en parler à Lys Shakespeare de plus d'être son idole, elle se ridiculiserait devant elle en lui racontant que depuis toute petite ; elle a été abandonné par ses parents, on l'a donc adopté. Que depuis l'âge de dix ans, elle s'est rendue compte qu'elle était attirée par les filles ; la seule chose de confiance pour Alessia ce n'étaient que les livres. Ou alors la Bibliothèque. On est un Samedi soir, vers minuit. La respiration des autres filles faisaient comme un chant, des fois quelques grognements dans les rêves ; plongées dedans les jeunes filles ne se doutaient pas qu'une lesbienne était dans leur dortoir. Elles auraient appelé à l'aide depuis sept ans de cela. Il faut dire qu'Alessia ne s'est jamais vraiment confié à quelqu'un, elle regarda sa boite en bois de chêne qui contenait le collier de sa vraie mère ; avant de la laisser à la Maternité de Rennes. Un collier avec un coeur pour la protéger avait-elle dit dans ses lettres. Dans ce coffre, il y avait une photo de ses vrais parents qui lui avait été envoyé par hibou. Sa mère souriante avec des cheveux bruns, elle agitait ses cheveux puis de sa main droite, la mettait dans ses cheveux, un sourire ; ses dents parfaites. Son père la serrait tendrement dans ses bras ; protecteur et doux. Alessia ouvrit la boite avec sa clef ; on ne sait jamais, ce coffre est un peu comme un recueil et regarder dedans sans sa permission c'est comme violer son intimité. Là, il y avait une boîte à musique aussi. Alessia prit d'une bonne poignée le collier, la photo et la boîte à musique. Elle enfila le collier autour de son cou tout blanc, quelques lumières blanchâtres éclairait son cou, on aurait dit qu'elles dansaient sur son cou. Après avoir pris et enfilé une robe de chambre bleue foncée - couleur de sa maison : Serdaigle - Alessia noua les deux ficelles sur son ventre. Elle se regarda dans une des glaces. Elle se compara à la photo de ses parents ; elle ressemblait à sa Mère et à son Père. Elle avait les yeux bleus pâles de son père, les mêmes joues creuses et ce même petit sourire méthodique, qu'elle ne faisait qu'en signe de joie. Elle avait hérité de la sublime beauté de sa mère mais aussi de cette malade : l'anorexie qui va aussi avec la boulimie. Se regardant dans la glace, elle pouvait toucher ses os, tous ses os. C'était affreux mais elle essayait de vivre avec. Sa chemise blanche tachetée de quelques reflets bleu ondulait comme si une bise glacée était entrée dans la chambre. Alessia regarda autour d'elle : une fille avait laissé la fenêtre ouverte. Elle ne s'en soucia pas et serra sa boîte à musique très précieusement. Ainsi que la photo.
Aller à la Bibliothèque, c'était son Objectif. Pour lire, parce qu'elle n'avait pas sommeil. Et que quand on n'avait sommeil, on ne pouvait rien faire. Alors lire était la meilleure solution. Cet après-midi, elle avait dévoré un Livre de Shakespeare : Roméo et Juliette - enfin il ne lui restait plus que quelques chapitres à lire. N'était-ce pas la plus belle comédie du siècle et des siècles à venir ? Pourquoi n'a t-on pas retravaillé cette pièce ? Pourquoi dévorer la tête des enfants en regardant la télé ; un simple spectacle suffisait. Pour faire sortir des émotions de ses yeux vides de toute émotion, rempli de publicité pour les déodorants.
A chaque pas ; Alessia avançait avec un calme qu'on ne savait chez elle. Chaque souffle qui venait de la jeune fille était un façon de dire qu'exister ; que dire ses pensées sur du papier c'était pur. Mais on dit que ceux qui ne sont pas hétérosexuels, ne sont pas purs. Parce que Dieu n'était peut-être pas bisexuel lui ? Parce que Dieu était blanc, lui ? Il était noir, Arabe et bisexuel. On n'a jamais voulu dire cela à la Population mais l'image pure n'est pas pareille pour chaque personne de cette Terre. Pour Alessia, c'était simple, l'idée de la pureté était William Shakespeare ; comment un homme peut créer un chef d'oeuvre à lui tout seul ? On ne peut savoir mais son idole était William Shakespeare.
Après dix minutes de marche, ses pieds nus commencèrent à glacer, à être imprégner de chaque pierre de ce chateau. Arrivée à la Bibliothèque, elle stoppa son souffle, parce qu'il était maintenant minuit passé et que personne ne devait enfreindre le règlement mais pour être à l'aise, Alessia aimait lire. Elle voulait continuer sa Lecture de Roméo et Juliette. Personne n'allait lui en empêcher, elle se demanda même si quelqu'un dans ce chateau savait qu'elle existait. Peut-être.. Presque personne ne l'avait croisé, n'avait croisé son regard ; c'était comme si elle portait sa Cape d'Invisibilité tout le temps ; et ça en devenait énervant mais habituel.
La voilà. La porte de la Réserve. Elle la poussa doucement, elle n'était pas vérouillée. Puis prenant une lampe à huile, elle l'alluma et la lumière éclaira ses pieds, sa boite à musique était toujours là. Pour mettre de l'asthmosphère dans cette pièce.. Elle mit en route la Boite à Musique - la posant sur une étagère de vieux livres plein de poussière ; une Musique douce s'en échappa et Alessia crut apercevoir une voluptée rosâtre s'échapper de la boite à musique pendant que cette dernier tournait. C'était la première fois qu'elle l'écoutait et Alessia pensa à ses parents ; elle regarda la photo et une larme coula.
Poussée dans sa tristesse, elle tomba à terre, faisant tomber la Lampe à huile qui explosa en mille morceaux. Malgré ce vacarme, ses petits sanglots, la musique continuait doucement de tourner. Il y avait vraiment des voluptées roses qui s'échappaient de la boite à musique, chaque note.. Alessia sentit une autre présence et sous cette barrière de pleurs ; qu'elle essuya dans la hâte que ce soit le Concierge. C'était une silhouette d'homme ; elle avait l'impression de la connaître, cette silhouette. Bizarrement, cela lui redonna le sourire.. Mais bien sûr, cela ne pouvait s'agir que de Nathan Shakespeare.. Un petit cri sortit de la bouche d'Alessia, elle avait l'air d'une gamine avec ses cheveux emmelés mélangés aux bouts de verres parsemés un peu partout, la lampe avait atterri par terre mais un feu se propaga un peu partout. Sa chemise de nuit déchirée et ses mains et ses pieds sales.. face à Lui.
Alessia - " Etes-vous un rêve ? .. "
[ En espérant que ça te plaise (un peu ;D) parce que j'ai envie de zouli Rp with you ; <3 T'es génial Nathan :) ! ]
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