L I L Y. A n o t h e r G i r l.

METHODE 2.

« La publicité nous fait courir après des voitures et des fringues, on fait des boulots qu'on déteste pour se payer des merdes qui nous servent à rien. On est les enfants oubliés de l'Histoire. On n'a pas de but ni de vraie place. On n'a pas de grande guerre. On n'a pas de grande dépression. Notre grande guerre est spirituelle. Notre grande dépression, c'est nos vies. La télévision nous a appris à croire qu'un jour on serait tous des millionnaires, des dieux du cinéma ou des rockstars, mais c'est faux et nous apprenons lentement cette vérité. »

« You get under my skin but I don't find it irr-i-tating
You always play to win but I don't need rehabil-i-tating
Oh no
I think I'm on a-nother word with you...
with you
I'm on another planet with you... with you-oo
Another Girl
Another Planet
Another Girl, Another Planet »
_____________The Only Ones

• • •

Tout est gratuis. C'est un secret.
Une seule chose n'est pas gratuite : vous. Pourtant, vous faites tout ce qu'on vous dit de faire. Vous restez assis dans votre coin jusqu'à ce qu'on vous crie : « Debout ! » Puis vous attendez sagement qu'on vous commande : « En avant, marche ! ». Peut être que vous aimez ça, aprés tout. C'est facile. Il n'y a rien à faire. Pas besoin de réfléchir, pas besoin de sentiments. Des fois, je me demande comment mes pieds collent encore à cette planète. Ils ont tout fait pour me retenir... ma mère, mon père, l'école. Ils m'ont mise dans des maisons de correction avec des types sympas, ils m'ont mise dans des maisons de correction avec des salauds qui m'ont fait subir des trucs donc je ne veux même pas vous parler. Mais ça va. Et vous ? C'est du contrôle mental, vous voyez ? Il faut aller à l'école, réussir ses examens, faire des études supérieures, décrocher un boulot, se marier, ne pas rater le coche, et surtout ne pas trainer, sinon on fout sa vie en l'air. Et ça commence le jour de votre naissance. La moindre seconde de votre vie est surveillée. Quand vous aurez des enfants, ils leur feront croire qu'il faut porter un masque en plastique et se mettre un penny dans le nez pour respirer. Ecoutez tante Lily : elle a compris comment faire. L'air est gratuit. Ah bon, vous le saviez ? Tant mieux. Des fois, je me mets à ma fenêtre et je vois les gens honnêtes courir au travail, revenir du travail, aller apprendre à travailler... Et j'ai envie de leur crier : « Eh ! Ecoutez-moi ! Ca ne marche pas comme ça ! Ca ne marche pas comme ça ! ». Je ne l'ai jamais fais. C'est inutile. Ils sont trop lourds à secouer. Je suis si différente d'eux qu'ils ne me voient même pas.
Vous voulez que je continue ? Très bien. Bientôt vous saurez tout.
On est libre de faire ce qu'on veut.
Vous ne me croyez pas. Vous vous dites : « Elle est folle. » Oui, je suis folle – de moi. Et vous, vous êtes quoi ? Vous êtes fous d'eux. Vous ne vous en rendez même pas compte. Je parie que vous n'avez même jamais eu l'occasion de savoir. Souvenez-vous, quand on est petit, ils passent leur temps à nous répéter : « Méchante fille, méchant garçon », tout ça parce qu'on a cassé quelque chose ou dit un gros mot. Dans leur bouche, ça veut dire : « Tu n'es pas quelqu'un de bien ». Mais c'est faux, on a fait quelque chose de pas bien, c'est tout. On ne devient pas mauvais pour autant. Vous êtes fantastique. Vous êtes merveilleux, tout ce que vous faites est merveilleux, uniquement parce que vous le faites. Vous êtes solide, je vous le jure. On peut faire des choses pas bien et savoir qu'elles ne sont pas bien, et vice versa, mais ça n'a rien à voir avec ce que l'on est réellement. On reste soi-même. Ecoutez-ça : on peut être ce qu'on veut. Mais attention ! C'est un pouvoir. C'est de la Magie Ecoutez bien cette formule : on peut être ce qu'on veut, on peut faire ce qu'on veut, on peut être ce qu'on veut. Laissez vous bercer par ces douces paroles. Vous êtes... tout le monde et personne. Vous êtes ce que vous voulez être. Et quand on reste soi-même, même si on mange des trucs mauvais, ils ont bon goût, juste parce qu'on les mange. On peut même leur lécher le cul, si nécessaire. Vous avez déjà écouté les profs, les parents, les hommes politiques ? Ils disent : « Si tu voles, tu es un voleur, si tu couches, tu es une pute, si tu prend de la drole, tu es un junkie ». Ils cherchent à infiltrer votre cerveau et à vous contrôler par la peur. Vous pensez peut être que vos parents vous aiment. Pourtant, si vous faites des choses pas bien, ils essayeront de vous détruire, comme les miens m'ont détruite. C'est la punition pour être soi même. Il ne faut pas jouer leur jeu. Tout ce qu'ils racontent n'a rien à voir avec vous : vous êtes fantastique.
J'ai tout fait. Tout. Tout ce que vous pouvez imaginer, je l'ai fait. Tout ce que vous n'avez jamais osé faire, tout ce dont vous rêviez, tout ce qui vous faisait envie, mais que vous avez aussitôt oublié en vous disant que vous n'auriez jamais le courage... Je les ai faites hier, pendant que vous dormiez.

J U N K.

• • •

« Je suis presque heureuse.
Il paraît que j'ai tout : je suis Jeune, Belle, (Riche) ; des populations entières doivent rêver d'être moi.
A ça près.
Je suis Jeune, Belle, Riche et lucide.
Et ça, c'est le détail qui fout tout en l'air. »

Dans ma vie : J'ai tout raté. Pourtant j'ai le sourire. Je suis ce genre de fille qui ne se limite pas au passé. J'ai toute ma vie : Je profite un maximum. Il paraît que personne ne me comprend. Pourtant je suis très simple d'esprit et c'est ce qui doit être difficile à cerner. J'aime danser. J'aime par dessus tout être MOI. Car on est tous unique. Mes parents m'ont toujours rabaché sans cesse que j'étais une merde, une junkie à la con. Ils m'ont envoyé partout, dans des endroits inimaginable. Vous ne pouvez pas comprendre : et je ne vous le demande pas. C'était insuportable, mais je le faisais. Ils me répugnent toujours aujourd'hui. Mais vous savez quoi ? Je ne pense plus à eux. J'ai Gemma. C'est largement suffisant. Gemma c'est tout pour moi. Et moi je suis tout pour elle. Plus qu'une meilleure amie, c'est comme ma soeur. Je sais me montrer franche et agréable avec elle comme si c'était mon double – bien qu'on ne se ressemble pas. Elle et moi, on ignorait nos origines à la base. On est, ce qu'on appele chez les sorciers des « Sangs de Bourbes ». Les Serpillères de Poudlard ne se gènent pas pour nous le faire remarquer. Et je ne me gêne pas pour leur envoyer un sourire précaire en pleine gueule. C'est tout moi. Je suis tellement égocentriste que lorsqu'on me cherche : on me trouve. Je n'ai jamais aimé étudier. Mais heureusement pour moi j'ai des facilité. Plus tard, je veux être au chomage. Même pas. Je ne veux rien toucher. Juste continuer à vivre avec Gemma. Il y a aussi Nico et Rob. J'oubliais. On vit dans ce qu'on appelle un « squat ». On a tous fugués de chez nous. Robert nous a aidé et nous a trouvé un logement. Au départ, Rob et moi étions seuls. Mais maintenant, avec Nico et Gemma : c'est excellent. De plus, Nico et Rob sont des Moldus, et ils acceptent nos origines. En même temps : ils sont dans leur monde eux aussi. Un autre monde. Le mien, mais pas le votre. Je suis pervertie par ce monde de groupe. Mais je garde ce « courage » qui me caractérise tant. Nico me le dit souvent. D'ailleurs, j'aime beaucoup ce bout d'choux. Rob, lui c'est particulier. Il a toujours été là pour moi. C'est mon grand frère, l'homme à tout faire. Il est fantastique – tout comme vous. J'aime ce mot : fantastique. Ca me donne des ailes. Vous savez. J'en ai, des ailes. Mais vous ne les voyez pas. Il suffit d'y croire. Moi, j'y crois donc j'en ai. Si vous n'y arrivez pas, ne m'adressez pas la parole. Vous n'êtes pas assez... moi. Ego, ego, ego. Il me tarde de quitter cette fouttu école qui me prend tout mon temps. J'attend à chaque fois les vacances avec impatience pour revoir les deux jeunots. Je les aime. On s'aime beaucoup tous les quatre. Heureusement que Gemma est avec moi. Vous ne pouvez pas savoir ma surprise lorsque j'ai vu cette gamine dans un squat alors qu'elle faisait ses études à Poudlard, tout comme moi. Donc je l'ai invité dans ce qui me sert de logement. C'est petit. Mais c'est beau aussi. On vole. On vole beaucoup. On a pas d'argent. Et on ne réclama rien. Donc on fait comme on peut. Il parrait que c'est mal. Mais on est gentil. On survit, c'est tout. On ne juge personne. Vous pouvez venir quand vous voulez. Je vous dis un secret : La porte est toujours ouverte. Nous refusons personne. On peut tout faire, sauf tuer. Le meurtre est la seule lois intransigeable de la maison. On nous insulte souvent de « Junkie ». J'ai eu ma cure, désolée pour vous mes amours. Je me suis droguée. J'avoue. Mais vous croyez quoi ? Que c'est simple ? On ne s'en sors jamais indemne avec l'héroïne. Mais je suis en vie, et en parfaite santé. J'ai juste du mal à m'en passer encore. Mais l'année où je me tapper un fix tous les matins est passée depuis longtemps. Maintenant je vis avec Gemma, Nico et Rob. Je veux finir mes jours avec eux. Je veux rester dans cette communoté qui me sert de nouvelle famille. Je ne pourrais vous décrire vraiment ce que je ressens. C'est indescriptible. On dit que je suis folle à liée. Et alors ? Je le suis. On me décris comme quelqu'un de bizarre. Je ne vous dis pas le contraire. Pourquoi mentir ? Je suis unique. Enviez moi. Moi, je vous envie aussi. Vous et votre vie à la con.

• • •

Lily – Hey, Rob. Elle est où Gemma ?
Rob – Elle est partie bosser.
Lily – Quoi ? Mais putain c'est pas de son age. Et puis, on bosse pas : on emmerde les gens. C'est largement suffisant. Ils nous payent la bouffe, le logement, notre compte en banque est vide, on a besoin de rien. On vit comme ça depuis... combien de temps déjà ? Me fait pas rire !

Silence.

Lily – Elle est vraiment partie bosser ?
Rob – J'suis du genre à mentir ?
Lily – Trop souvent, ouais.
Rob – Percé à jour. Ok. Sauf que là : non.
Lily – Et merdeee. J'vais la chercher. C'est où ?
Rob – A ton avis ?

Lily se retourna, elle savait très bien dans quel genre d'endroit irait trainer Gemma. Non, pas les trottoirs, bien qu'elle aurait put en être capable. Rien que de penser à ça donnait des frissons à la Gryffondor. Elle cisaillait. L'édition de journal la plus proche. C'était pas très loin. Juste à quelques mètres. L'euphorie des retrouvailles seraient un peu... sermonées. Et puis quoi ? Rien. Juste que : travailler ne rimer avec rien pour Lily. Leur monde n'en avait pas besoin. Vivre était une chose gratuite. Le reste aussi. Il fallait juste avoir et garder la bonne méthode sans dévoiler le secret. Lily entra dans la « boutique » et y vit Gemma. Elle l'attrapa par le bras et avec un sourire septique, elle la tira dehors sans mots dit.

Lily – Gemma.
Gemma – Oui ?
Lily – Tu foutais quoi ?
Gemma – J'nous faisais de la thunes.
Lily – On en a pas besoin.
Gemma – J'te rappelle qu'on doit deux cents euros à Robert.
Lily – Il s'en fou. C'est comme s'il nous les donnait à chaque fois. On lui rend jamais rien. Puis de toute façon, il va bientôt rendre l'âme le pauvre.
Gemma – Mouais.
Lily – Allez, viens. Si tu aimes tant ça, on créera un journal toute les deux.
Gemma – Tu crois que c'est possible ?
Lily – Ouais. Crois moi.
Gemma – Je te crois. Rentrons, je veux te le montrer.

• • •

Gemma – Poudlard, c'est de la merde.
Lily – Ca va ouais.
Gemma – Mais la Magie c'est... indescriptible.
Lily – Notre magie, c'est encore mieux.

Elles dévalaient le chemin ménant à Poudlard pour la première fois toute les deux, un sourire presque indescriptible. La boule au ventre les hantaient, pas qu'elles avaient peur, mais Nico et Rob leur manquaient déjà. Mais durant toute leurs vacances, elles reviendront à Londres. Elles retourneront dans ce squat de merde. Ce squat privé dont les portes sont toujours ouvertes. Ce squat qui les définis tant. Une cigarette à la main, elles exploseront de rire en criant le pitoyable. Car tout le monde à Poudlard l'était. Il n'y a pas de rêve dans leur vie. Il y a juste Nico, Rob, Gemma et Lily. Une vie à quatre. Il parrait qu'ils sont tous polygame. Ne cherchez pas plus loin. C'est juste une famille. Avant. C'était deux couples. Nico et Gemma. Rob et Lily. Mais ils s'aimaient autant tous les quatre. Ils ne pouvaient plus se différencier. Ils n'étaient pas fait pour être à deux chez eux. Donc ce genre de relation prit fin pour créer ce que l'on appelle une vrai « famille ». Ce mot résonnait faux dans la tête de la Gryffondor. Très faux. La famille l'avait détruite. Mais une autre l'avait résucité. Etrange, cela dit. Et c'est dans une tenue propre, volée à une fille l'année passée que Caulfield pénétra l'école de sorcellerie.

Gemma – Cette année, on est les reines.
Lily – Yeah !
Gemma – Toi Gryffondor. Moi Serdaigle. Les Serpillères et les Blaireaux à la poubelle.
Lily – On les emmerdes. Tappe m'en cinq !

Expressions à deux balles, mais expressions qu'elles aiment. La sixième année de Lily allait débuter. La cinquième de Gemma, elle aussi. Les BUSE, c'était de la merde. Trop facile. Puis, contrairement à son ainée, Gemma aimait apprendre. Tant qu'elle y trouvait du plaisir. Tant que c'était FANTASTIQUE.

Nico – Rob – Gemma – Lily . Another Word.
Lily. Another Girl.

VI. QUESTIONS HJ.

Comment avez-vous découvert ce forum ?
Comment trouvez vous le désign' de ce forum ? A la hauteur de Lily.
Comment trouvez vous l'intrigue de ce forum ? Entrainante.
Avatar : Miranda Kerr.