Dans la cabane hurlante

Jin quitta la salle commune des Gryffondor, vêtu assez légèrement malgré le froid qui régnait au dehors. Elle portait un simple T-shirt noir, vêtu d'une simple cape noir avec capuche sur ses épaules. Cette nuit là, elle avait envie de bouger un peu... Cela commençait à faire longtemps qu'elle n'avait pas fait de pratiques illégales... du moins d'enfreindre le reglement... ben quoi? Elle aime goûter à l'aventure, avoir l'adrénaline, il ne faut pas l'envouloir ^^. Et puis la curiosité l'améne souvent à faire des choses qui dépasse la limite... La jeune adolescente quitta le château, se retrouvant dans la nuit froide du Parc de Poudlard. Au loin, on pouvait apercevoir un arbre gigantesque qui paraissait "normal"... Mais dans ce monde, rien n'était normal... La Gryffondor s'approcha de cet arbre, en ramassant en chemin une petite branche d'arbre. Une fois assez près, l'arbre commença à bouger dangereusement ses branches, faisant ainsi tomber quelques feuilles mortes. Hayashi recula légèrement, afin d'être hors d'atteinte du Saule Cogneur, et lança la petite branche sur une racine. Mais pas n'importe quelle racine. Cette racine était une sorte de petit automatisme... Comme ce qu'utilisait les Moldus... Un pouton... Pensait Jin. L'arbre stoppa alors immédiatement de bouger, et la jeune femme put ainsi se faufiler dans le passage qui menait à la Cabane Hurlante... Cela n'a pas été si facile que ça... plusieurs fois elle manqua de se prendre une branche en pleins fouet. Mais grâce à son sport favoris, le Taekwendo, art martial des Coréens, que son maitre lui avait enseigné durant des années, sa souplesse lui permit d'en arriver à bout, donc aprés avoir jeté une branche sur la racine. Elle y pénétra alors.

"Lumos..." Murmura-t-elle, baguette magique brandit devant elle.

La baguette de la jeune asiatique s'alluma alors, et un petit faisceau de lumière venait d'apparaître du bout de l'objet. Permettant ainsi à Jin d'éclairer les lieux, sombre et ténébreux... Après quelques minutes de marche, elle arriva enfin dans la vieille cabane où habitait, d'après certaines rumeurs, des loups-garous. Bien sur, c'était faux, car la 6éme années y venait régulièrement, et aucun loug-garou ou autres bestioles n'étaient présents. Ses pas faisaient grincer le parquet de bois, au plus grand agacement de la jeune fille. Elle détestait ce bruit... C'est alors que dans les étages du dessus, une voix prononça...

"Qui est là ?!"

Mais personne ne se montra sous cet appel. Jin fronça des sourcils avant de continuer calmement, baguette à la main. Elle monta quelques marches, qui celle ci grinçaient à chaque pas qu'elle faisait. Le vent sifflait dehors ce qui pouvait donner la chair de poule. Mais ce derniere ricanna interieurement repensant à un crétin qui était de Serpentard d'ailleurs, qui se pavanait de son haut nom, alors qu'il avait les choquotes lors d'un pari qu'elle lui avait lancé l'entrainant dans la cabane. M'enfin, elle non plus n'a été trés rassurée.

Elle haussa des épaules à sa propre pensé, avant de continuer, et cette fois entendit vraiment quelqu'un derriére elle. Elle se retourna brusquement avant de se retrouver nez à nez avec...

Maëlle commençait à s’ennuyer ferme. Pour une fois qu’il ne pleuvait pas à Londres, qu’il faisait beau même, elle était obligée de rester enfermé chez elle. Plus d’un mois qu’elle avait quitté son école, plus d’un mois qu’elle n’avait pas vu une seule personne de son âge, plus d’un mois qu’elle n’avait vu aucun sorcier ou autre être magique excepté sa mère, plus d’un mois qu’elle avait pour interdiction de se servir de sa baguette. Ça devenait insoutenable. Pour ne rien arranger, depuis quelque temps, sa mère travaillait certains jours la nuit (et donc dormait le jour), ce qui rendait la jeune sorcière encore plus seule dans cette grande maison londonienne.
Cette nuit en faisait partie. Sa mère était partie vers 18h30, et elle savait qu’elle ne reviendrait pas avant 7h, le lendemain. C’était une occasion trop tentante pour elle, elle ne put pas résister : elle enfila un jean noir, un T-shirt de la même couleur, attacha ses cheveux en une queue haute, prit une paire de lunette de soleil et sortit dans la rue. Sa baguette en poche, sa cape et de l’argent sorcier dans son sac noir, elle attendait le magicobus. Il arriva bien vite et elle put indiquer sa destination au conducteur (un sorcier maigre et mal rasé de 35 ans) : le village du Pré-au-lard. Elle ne s’assit pas, resta près de la porte, à coté d’une vielle femme qui empestait l’alcool.
Arrivée, elle avança dans la rue pavée du village sorcier. Tout était calme. Tout était sombre. Il devait 22h30. Elle entra dans le premier bar qu’elle vit, mais ressortit aussitôt. Trop pleins, trop bruyant, et trop enfumé.
C’est la qu’elle la vie, pour la première fois. Grande, belle, abandonnée, mais surtout impressionnante en haut de sa colline sombre. Effrayante ? Pas tant que ça. Pour les autres peut-être. Mais pas pour elle. Même si les rumeurs déconseillaient fortement de s’y approcher, surtout à une heure aussi tardive. C’était justement ça qui rendait l’approche si excitante. Un peu d’alcool et ça aurait été encore plus amusant, mais tant pis, elle s’en passerait. Elle prit son apparence féline (son pelage de chat noir la masquant encore plus dans cette nuit de juin), prit son élan et sauta par-dessus la barrière, et s’élança en direction de la cabane hurlante. Ella gagna rapidement la cabane, ses pattes courant dans l’herbe encore mouillée. Se doutant que la porte serait fermée à clef (et n’ayant pas envie d’essayer), et préféra passez par la fenêtre, à l’arrière. Elle sauta sans difficulté, mais « l’atterrissage » plus compliqué. En effet, le sol était couvert de débris de verre. Elle se coupa la patte avant. La douleur lui fit reprendre son apparence humaine sans qu’elle ne s’en aperçoive. Elle s’assit par terre. La coupure semblait assez profonde mais pas dangereuse. Sa main gauche saignait, ça la brulait. Elle se retint de verser la moindre larme ; et y réussi difficilement.
C’est alors qu’elle entendit des pas. Ils venaient de plus bas. Elle prit peur : et s’il y avait vraiment des fantômes ou des loups-garous comme le voulait la rumeur ??!!

« Qui est là ? » demanda-t-elle dans le vide.

Retenant sa douleur, elle reprit sa forme d’animagus et se cacha sous une table. Elle n’était pas vraiment peureuse. C’est seulement qu’elle ne savait pas à qui elle avait à faire. S’il s’agissait d’un loup, elle était seule et incapable de courir avec sa coupure. Elle attendit alors, pelotonnée sous la table, sur 3 pattes, le souffle court.
Des pas. Des pas qui font grincer le plancher. Et puis, enfin, la personne qui les provoque. De longs cheveux d’un rouge flamboyant, mais surtout, ce qui la rassura, un uniforme de Poudlard. Une élève… une simple élève, dans les 16/17 ans… ouf !
Rassurée, elle sortit de sa cachette et reprit sa forme humaine. Cette petite frayeur lui avait presque fait oublier sa blessure.
Elle fit un pas vers l’autre sorcière, ce qui lui fit, à son tour, faire grincer les planches du parqué poussiéreux et délabré. La rousse sursauta presque en se retournant ; cela fit sourir la jeune Sarbael.

- Excuse-moi si je t’ai fait peur. Tu sais toi aussi tu m’as foutue la frousse au début. » commença la jeune fille.

C’était la première élève qu’elle voyait de Poudlard. A la rentrée de Poudlard, elles y seraient toute les deux. En quatrième et en septième année probablement. Tentant de sourir, elle reprit :

- Tu viens souvent ici ? Je veux dire, je ne pense pas que les élèves soient autorisés à venir… quoique moi non plus je ne devrais pas être là…

[color:0915=white:0915]Elle chercha des yeux quelque chose, un tissus, n’importe quoi qui puisse faire arrêter à sa main de saigner.

Maëlle sourit. Ce qu’elle avait pu être bête d’avoir eu peur d’une élève ! Enfin apparemment ce fut réciproque.
~Par Merlin! Tu m'as fais une de c'est peur! Enfin sursauté tout au moins!
Elle avait un accent différent du sien. Elle se servit de sa baguette pour éclairer les alentours. Elle recoiffa tant bien que mal les mèches rousses qui lui tombaient sur le visage, dévoilant un sourir ravageur de fille qui n’a pas froid aux yeux…

~Ton visage ne m'est pas indifférent. De Gryffondor aussi? demanda l’élève de Poudlard. Ella s’avança de Maëlle. On voyait encore plus maintenant les quelques années qu’elle avait de plus que Maëlle.

- C’est étrange car je ne suis pas encore élève à Poudlard. Griffondor…je ne sais pas, peut être. J’espère en tout cas. Mais c’est votre choipeaux qui décidera en septembre. Je rentre en quatrième année, parce qu’avant j’étais… ailleurs, répondis la jeune française. A moins peut être que tu aies vu ma photo dans le journal…Maëlle détourna les yeux. Elle aurait voulu ne pas parler de ça. Les mots lui avaient échappé. Il y eut un moment de silence, un silence de gêne, ou personne ne savais trop quoi dire. Soudain la plus âgée reprit :

~Excuse moi je t'ai fais peur aussi XD faut dire qu'à la base ce n'est pas fréquentable comme endroit... Elle avait raison. L’endroit faisait froid dans le dos ; mais une fois que la poudlardienne eut allumé quelques bougies sur une cheminé, l’endroit était déjà bien plus agréable. Pas au point d’être confortable, mais amusant, un peu comme dans les greniers ou viennent se cacher les jeunes enfants.

Ce qu’elle faisait là elle ? Elle calmait son ennuie, elle s’aventurait dans les lieux interdits, repoussait les limites qu’on lui imposait, elle allongeait la longue liste des secrets qu’elle devait garder si elle voulait éviter de se faire tuer par sa mère (ou par d’autres d’ailleurs). Bref, elle s’amusait.

C’est alors que l’Anglaise remarqua sa blessure à la main : ~Par Merlin! Que t'ai tu fais? Attends! Tiens! Je vais t'aider!Elle sortit de la poche de sa robe un mouchoir et lui noua à la main. Ca ne calmait pas la douleur, mais ça arrêtait le saignement ; c’était suffisant pour la remercier chaleureusement.

- Rien… rien du tout. Bêtement je me suis coupé la patte en entrant. Enfin la main, je veux dire. Faut dire qu’on y voit rien ici sans bougie, et je n’avais pas vu le verre par terre. Pas douée je sais…^^ répondit la jeune Sarbael, en tentant de sourir.

Une amitié naissait. Elle ne durerait peut être pas, mais qu'importe, c'était agréable d'être là avec elle, dans cette cabane de courant d'air. Cette fille était la première anglaise avec qui Maëlle parlait depuis qu’elle était revenue sur Londres.

Il commençait à ce faire bien tard. Probablement minuit ou presque. Elle commençait à avoir bien froid. Elle s’imaginait facilement, dans quelques mois, à la même heure, se chauffer auprès d’un feu de l’une des cheminée de Poudlard. On lui en avait souvent parlé mais elle ne l’avait jamais vu qu’en rêve.
- C’est bien Poudlard ? Enfin, on y vit bien ? demanda-t-elle à la jeune fille

Sa mère, ses grands-parents, les amis de sa famille, tout le monde lui en avait dit beaucoup de bien. Que c’était un endroit très sure, aussi bien gardé qu’une banque à gobelins. Elle s’étonnait alors : Comment une élève pouvait elle sortir de l’enceinte du château sans que personne ne s’en aperçoive. Cette grande grille de fer qu’elle avait vu en photo n’était elle donc pas si infranchissable qu’on voulait leur faire croire ? Et si l’on en sortait si facilement, pouvait-on y entrer de la même façon ?...

Elle attendit que l’autre lui réponde, regrettant de ne pas avoir pris des vêtements plus chauds.