Logis Übermühlen.

Description.

Londres. Ses allées commerçantes, ses luminaires enjoliveurs, et ses propriétés d'une richesse inouïe. A chaque coin de rue, un commerçant semble guetter le parfait client, une jeune femme lit, assise sur un banc de ferronnerie, et l'un des innombrables riverains du lieu promène son compagnon à quatre pattes.

Que de façade !

Il suffit de s'enfoncer dans les ruelles adjacentes, sentir l'ombre prendre possession des lieux, et l'atmosphère se tendre sensiblement. La pauvreté fraye avec l'ostentatoire richesse, et ne perd que rarement l'occasion de prendre sa revanche sur la fatalité hiérarchique. Les appartements de fortune s'enchaînent, similaires les uns aux autres, une puanteur manifeste émane des bouches d'égout, et les bars sont remplis d'abandon. Le prolétariat assume sa condition. Mais à quel prix ?

Parmi cette communauté reniée de l'opinion publique, loge un nouvel intégré. Fils d'une famille aisée, ancien héritier d'une fortune non négligeable, il vit cependant dans des conditions de précarité évidentes. Une fois la porte de son appartement franchie, nul souvenir d'une richesse passée ne perdure. Une multitude d'étagères de bois brun parsèment les murs du logis, et sont submergées par des livres, des parchemins, véritables baumes apaisants. Quelques chaises bancales entourent une table faite de plastique, et les fenêtres ne possèdent pas de rideaux. Inutile de chercher une chambre, les lieux n'en possèdent pas. Pour unique support de repos, un fauteuil d'occasion, coincé entre une étagère et un frigo rudimentaire, principalement rempli de pâtes. Une fois un mince couloir franchi, une salle de bain, extrêmement étroite, se présente.

Certes, un salaire de garde-chasse pourrait aisément permettre l'établissement de meilleures conditions de vie. Mais la justice est intransigeante. Il n'existe qu'un seul moyen de réintégrer un ancien condamné à perpétuité. Lui apprendre la difficulté de l'existence, et par ce biais la nécessité de rester dans un cadre comportemental saint.

Subir les contraintes, pour mieux rebondir. Même si elles s'avèrent en partie inutile, de l'avis de l'intéressé.
Welcome.