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Calaïs Andromaque
Préfète en Chef, 7ème année à Poufsouffle
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Calaïs Andromaque


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MessageSujet: Destroy |PV|   Destroy |PV| EmptySam 22 Sep - 21:39

Une cigarette dans une main et un whisky pur feu dans l’autre; Calaïs était accoudée au comptoir du bar de Pré-au-lard. En cette fin d’après-midi, le bar commençait a se remplir rapidement et l’atmosphère semblait devenir plus chaleureuse et enfin la pouffy paressait pouvoir passer inaperçue. De nombreux sorciers venaient ici après leur journée de travail pour voir quelques amis, décompresser tout simplement. Un brouhaha énorme venait de s’installer dans la pièce mais la française ne semblait pas l’entendre et restait le nez dans son verre. Elle tremblait aussi malgré la chaleur ambiante et la présence de nombreuses autres personnes. D’ailleurs pour ceux qui connaissent un peu notre Andromaque, il doit vous semblez étrange et même suspect de la voir avec une cigarette et un whisky…
Voilà quatre jours qu’il l’avait quitter et jamais la demoiselle ne s’était sentie aussi mal. Une sorte de vide, que dis-je un gouffre, c’était ouvert dans son cœur et ses larmes ne cessaient de couler. D’habitude ses yeux d’un bleu magnifique étaient devenus rouges de par les pleurs et par la fatigue. Depuis que c’était fini elle n’avait pu trouver de repos dans les bras de Morphée et les nuit l’épuisaient. Chaque nuits passées étaient une continuelle remise en question, un continuel questionnement et une longue épreuve. Chaque nuits la jeune femme se demandait si elle allait revoir l’aube et chaque matins elle trouvait la force de se lever et de faire comme si de rien n’était… Aucuns élèves ne semblaient s’être aperçus de la détresse de la préfete, cette dernière s’étant forgée un masque de sourire dans lequel elle paressait être égale a elle même. La journée elle se noyait même a corps perdu dans son rôle d’élève et de préfete en chef; tout cela dans le seul but d’oublier.
Mais ce soir, il fallait a tout prix qu’elle sorte et qu’elle oublie vraiment… Poudlard devenait irrespirable et sa soupape de sécurité commençait sérieusement a s’agiter. Ainsi elle avait décider d’aller dans ce bar avec l’intention de retrouver un peu d’espoir. Malheureusement, a la voir comme cela, seule et fatiguée, ce n’était pas l’espoir qu’elle avait retrouvé mais son contraire… Après son deuxième verre, elle ouvrit sa paume et écrasa simplement sa cigarette au creux de sa main, dessinant un rond rougie sur sa peau, enfin la française reprit une cigarette et continua de fumer, la douleur ne semblant pas exister…
Elle se haïssait, elle le haïssait mais elle ne savait surtout plus où elle en était. La préfete ne savait même pas pourquoi cette brusque décision avait été prise par Naël. Elle n’avait pas eu le temps de comprendre et de nombreuses questions restaient encore a poser. Dans tout les cas il lui faudra du temps pour relever la tête et son pardon ne sera pas facile a obtenir. Elle en venait même a un point où elle se trouvait détestable et la poufsouffle avait même de la colère envers elle-même, pour des raisons encore obscures…
La frenchie tourna brusquement la tête en direction de la porte, comme si elle se doutait de quelques choses. En effet, deux minutes plus tard, il entrait. Elle rabaissa immédiatement tête et ramena ses cheveux ébènes devant, ainsi ils lui cachaient son visage et la mettait donc hors de sa vue. Calaïs n’avait aucune envie de le voir et bizarrement cherchée a s’enfuir mais elle restait bloquée sur cette grande chaise de comptoir. Ses tremblements redoublaient tant elle avait peur qu’il l’a voit et vienne lui parler…


Schock and Destroy
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Naël Hakward
Préfet en Chef, 7ème année à Serpentard
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Naël Hakward


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MessageSujet: Re: Destroy |PV|   Destroy |PV| EmptyLun 24 Sep - 11:21

DESTROY.









Naël tremblait. Autant le soleil devenait plus intense seconde après seconde, autant l'ampleur de ses frissons augmentait. Il ne ressentait plus de souffrance, car les mots d'Akura l'avaient libéré. Il savait ce qu'il devait faire : mille fois, les phrases qu'il prononcerait à celle qu'il aimait avaient parcouru son coeur, de long en large, comme une mélodie entêtante. Mais, malgré le visage impassible qu'il gardait, une peur profonde l'envahissait, et ne faisait que croître, car il avait le pressentiment que rien ne se passerait comme il l'avait prévu, qu'elle le prendrait par surprise, et qu'il ne parviendrait pas à la convaincre que un et un font deux, et qu'ils étaient le plus beau couple du monde. Oui, quelque part, il doutait, à un point tel qu'il ne parvenait plus à rester immobile. Les mains tremblantes, il faillit trébucher, et eut un sourire amer. Alors il vit passer les amies de sa douce, mais elle n'était pas là, elle n'était pas parmi elles. D'ailleurs, remarqua-t-il en haussant un sourcil, cela ne semblait pas les déranger. Il alla les voir, s'excusant, et leur demanda si elles savaient où elle était, mais toutes lui répondirent par un regard assassin, l'une d'elles secoua même ostensiblement la tête, et elles ne prirent pas la peine de répondre, se tournant, et avançant de nouveau dans les couloirs. Naël eut envie de les rattraper, de les torturer jusqu'à ce qu'elles parlent, et un tel venin de haine parcourut ses veines qu'il eut peur de lui-même, et se mit à courir. Il descendit les escaliers dans un coup de vent, et traversa le parc comme si ce n'était qu'une vague cour, les mètres s'allongeant toujours plus. Il avait peur de lui, il avait peur d'elle, il avait peur de tout. Aussi fut-il soulagé de sortir de l'enceinte du château, et voir se dessiner, le long de la route, quelques silhouettes de maison. Enfin, il arriva avec une certaine surprise à Pré-au-Lard. Il surpassa assez vite l'étonnement, et entra dans le bar le plus connu, qui était empli de monde, car il savait que là il pourrait se fondre dans la masse. Il vérifia d'un coup d'oeil qu'il n'y avait pas d'autres amies à elle, qui pourraient le détruire d'un regard et lui faire perdre toute contenance. Non. Il était en sécurité - du moins c'était ce qu'il croyait. Il avança, chancelant, jusqu'au comptoir, et s'assit sur un tabouret. Il tremblait de nouveau. Foutue vulnérabilité, pensa-t-il en commandant un whisky. Aussitôt posé devant lui, aussitôt bu. Un soupir. Il sortit une cigarette du paquet qui était dans sa poche. Zut, pas de feu. Alors, sans la regarder, il demanda à l'adolescente à côté du feu. Sa voix aussi n'était pas sure, elle avait failli se briser. Il ne voulait pas observer sa voisine, en pensant qu'elle était à Poudlard, et dirait sûrement à tous qu'elle avait vu le préfet-en-chef dans cet état, mais quand elle lui tendit le feu demandé, il vit sa main. Cette vision lui fit l'effet d'un coup au coeur, si violent, d'un coup de foudre, d'un coup de poing. Il leva les yeux, très lentement, vers la figure superbe de celle qu'il aimait. Aussitôt, ses yeux s'emplirent de larmes. Il n'avait pas pleuré pendant tout ce temps, mais la voir était trop. Il serra le poing avec une telle force qu'une marque s'inscrivit dans le creux de sa main, puis balaya les gouttes dans ses yeux, ne voulant pas les laisser couler le long de sa joue. Il avait cédé, à la faiblesse ultime. Aux pleurs, aux larmes. A ce qu'il avait promis de ne plus jamais laisser se faire. Inspirer, expirer. Il prit encore une grande bouffée d'air, en se disant qu'il fallait qu'il parle, mais les mots ne venaient plus. Tout ce qu'il avait préparé s'était évanoui. Il ne restait plus qu'elle.


Naël - Attends. Je t'en prie. Ne pars pas, écoute-moi.

Il sentit une larme couler le long de son visage, et un nouveau frisson le parcourut, traversant tout le long de son échine, mais il ne la balaya pas. Il la laissa passer son chemin, traverser sa joue puis finir sa course en tombant sur le comptoir. C'était la marque première de son amour, et elle la comprendrait certainement, elle devinerait sans doute que c'était la première fois qu'il pleurait depuis son enfance, alors qu'il s'était promis le contraire, que c'était la première fois, la première et la dernière. Ses tremblements cessèrent tout à coup, par la force de la volonté. Les larmes les remplaçaient. Après quelques secondes de silence, il décida qu'il était hors de question qu'elle ressentât de la pitié pour lui. Ce qu'il voulait, c'était de l'amour, sincère, vrai. Pas de la compassion. Aussi ferma-t-il les yeux. Elle verrait encore les larmes qui coulaient, mais pas celles qui brillaient encore et restaient à venir. Les innombrables. Les mille, les brûlantes, les chaudes, les ignominieuses, les traîtres. Il sentait sa gorge si serré, ses mains si moites, ses poings si serrés. Tout son corps ressentait la douleur physique d'être là, si près d'elle, sans encore pouvoir la prendre dans ses bras. Il aurait encore aimé se faire vraiment mal, en espérant qu'une douleur remplacerait l'autre. Le coeur battant, il se força à parler, s'obligea à ouvrir la bouche. Les premiers mots étaient les plus difficiles, n'est-ce pas ? Alors, il fallait bien commencer. Douleur.

Naël - Je suis désolé. A un point inimaginable. Je n'ai été qu'un con, un vrai, un salaud, tout ce que tu veux. Je ne veux que toi, et pour comprendre, il faut que tu écoutes, que tu saches. Mon père était un alcoolique, et il battait ma mère. Un jour, il m'a frappé aussi, et elle ne m'a pas défendue. C'est alors que j'ai quitté la maison, et chaque été, je vais travailler dans un café, pour ne pas retourner là-bas. Aussi, j'ai eu peur. J'ai été bête. Mais, voilà. J'ai eu terriblement peur. De devenir comme mon père, et de faire de toi une victime, et de faire nos enfants des personnes qui me haïraient. J'ai tellement peur, tu sais, de cette ombre, de ces ombres, de celle que mon père incarne et de celle que je pourrais devenir. Je t'en prie, pardonne-moi.

Il ouvrit les yeux, et l'éclat de ses yeux bleus se fondit dans le regard de l'adolescente.

Naël - Je t'aime.

Puis le silence.
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Calaïs Andromaque
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MessageSujet: Re: Destroy |PV|   Destroy |PV| EmptyMer 26 Sep - 21:31

Il avait traversé tout le bar et était venu s’asseoir juste a ses cotés. Calaïs n’avait pas eu besoin de tourner la tête pour savoir que c’était Naël qui s’était assis prés d’elle, elle l’aurait reconnu parmi cent… Il était là et elle aurait voulu s’enfuir.
Soudain sa voix s’éleva au milieu du brouhaha de dizaines de personnes, il ne devait pas l’avoir reconnue puisqu’il lui demanda tout simplement du feu pour sa cigarette. La française d’un geste presque mécanique avança sa main tremblante jusqu’au préfet en chef et déposa le petit briquet devant ses yeux. Ce seul geste lui fit prendre conscience de l’identité de Calaïs. Leurs regards se rencontrèrent en un choc violent, la fusion qui existait lorsque les deux jeunes gens sortaient ensemble semblait s’être évanouie. Un sentiment extrême et indéfinissable commença a envahir la demoiselle sans qu’elle ne pu le contrôler. Sa seule réaction face a son regard fut la fuite, la lâcheté.


Naël -- Attends. Je t'en prie. Ne pars pas, écoute-moi. --


C’est quelques mots sortis de la bouche du Slytherin sembla la clouer a son tabouret de bar et lui enlever toute volonté, l‘empêchant de partir. Les yeux de la poufsouffle se levèrent et rencontrèrent le visage superbe de Naël, sur les joues du jeune homme coulaient des larmes… Il lui montrait ses véritables sentiments, sa plus profonde souffrance, il se dévoilait et lui montrait ses faiblesses. La plupart des jeunes filles de l’âge de la préfete aurait sûrement « fondues » devant les larmes de celui qu’elles aiment mais Calaïs éprouver un sentiment bien différent. Elle ne voulait pas accepter, ni voir les sentiments de Naël.

* Non ce n’est pas possible, ce n’est pas lui la victime, c’est moi qui devrait pleurer, je ne peux le supporter… Je veux partir… mais pourquoi mes jambes refusent elles de m’obéir… merde… *


Mais la petite française se trompait bien. Ici, il n’y avait pas une victime et un bourreau, non il y avait deux victimes et leurs souffrances se faisaient échos. Pourtant chacun d’eux savaient qu’ils n’y avaient qu’un seul remède a leur tristesse: leur amour réciproque. L’amour que Calaïs éprouvait pour Naël la rendait aveugle et faisait brûler en elle la colère. La colère a l’état brut, la colère de souffrir trop et du mal qu’elle a pu connaître. La colère d’être toujours déçue, a chaque fois qu’elle croyait atteindre le bonheur simple et pur, elle retombait toujours plus bas. Ce genre de colère qui vous épuise et qui vous donne les larmes aux yeux, ce genre de colère que l’on appelle parfois la haine. La frontière entre l’amour et la haine est quelquefois bien faible et à ce moment, la française passait de l’un a l’autre a une vitesse incroyable, comme si ses deux sentiments suivaient le cours de sa respiration.
Calaïs prit une nouvelle taf sur sa cigarette en écoutant les explications du Slytherin. Tout devenait plus simple dans l’esprit de la pouffy, le comportement de Naël était tout a fait légitime et fondé mais sa parole ne dissipait pas les sentiments puissants qui s’étaient installés dans le cœur de la demoiselle. Elle semblait même suffoquer sous le poids de ses nouvelles révélations. Elle restait prisonnière de ses propres doutes, de cette colère qui la faisait trembler. Puis il répéta ces deux mots, ces deux mots qui bousculent tout dans le cœur d’une personne et ces deux mots mirent de nouveau le voile du flou dans les sentiments de Calaïs. Enfin, las de résister a ses sensations, la demoiselle se mit a pleurer silencieusement, sans échos…


Calaïs--Je ne peux… Naël… excuse moi mais je ne peux plus… laisse moi du temps--


Elle avait dit cela presque dans un murmure et en balbutiant. Ses mains tremblaient toujours et son échine toujours parcourus par d’intenses frissons. Dans ses yeux on pouvait lire aussi toute l’amertume d’une vie. Elle n’en pouvait plus…

Calaïs -- Il y a certains sentiments qu’on ne peut nier comme l’amour mais comme aussi la colère… Je suis désolé de ce que t’y arriver mais je sais que tu est quelqu’un de bien et que tu ne peux reproduire se schéma --


Long Silence et Soupir

Calaïs -- J’ai eu trop mal et j’ai encore trop de colère en moi pour repartir de zéro avec toi… je suis désolé mais pour l’instant mon cœur est bien trop lourd pour accepter cette relation… Jamais je n’aurais cru pouvoir aimer autant mais je suis tombé de haut l’autre soir… --


Nouveau Silence

Calaïs -- Je m’excuse, je t’aime --


Voilà le problème était là! Elle l’aimait et le haïssait en même temps… Le temps fera sûrement son action bénéfique mais pour l’instant c’était le brouillard totale, dans son esprit comme dans son cœur. Elle se haïssait aussi d’être aussi faible et de ne pas donner son pardon si facilement…

Pardonne moi, je t’aime…
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Naël Hakward
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MessageSujet: Re: Destroy |PV|   Destroy |PV| EmptyJeu 27 Sep - 22:36

Naël avait ouvert les yeux, et des larmes s'en échappaient malgré lui. Il n'essayait plus de les retenir : son propre discours l'avait épuisé, son argumentaire, sa plaidoirie. La seule manière par laquelle il avait tenté de se sauver. Il fallait qu'il arrête, cependant. Il fallait qu'il soit fort, car elle l'était. Elle le regardait si froidement, pendant qu'il parlait - elle fumait ! Même si elle tremblait, elle semblait si étrange, si distante, et il ressentait cela comme une certaine insulte, d'autant plus que dans son coeur s'insinuait le pressentiment pernicieux qu'elle ne voudrait plus. Elle ouvrait la bouche, elle allait répondre. Il ferma les yeux, les rouvrit, prit une grande bouffée d'air, lui fit un signe. Il était prêt - du moins le croyait-il. Elle se mit à pleurer, plus enfin, elle parla. Et lui, impuissant, regardait son espoir, son espoir d'un amour retrouvé, son espoir d'un bonheur magnifique, son espoir des plus belles réconciliations, s'envoler en bulles de champagne. Non. Elle devait certainement rigoler. Tout cela n'était qu'une blague, une farce, un coup monté. Mieux. C'était un cauchemar. Il allait se réveiller. Evidemment, il allait se réveiller. Il fallait qu'il se réveille. Allez. Les larmes, dont le flot s'était atténué pendant les mots de l'adolescente, les premiers, les plus durs, tombèrent de nouveau. Lui laisser du temps ? Le temps de quoi ? Elle ne voulait pas ? Que se passait-il ? Merde. Tout dérapait. Tout s'accélérait. Merde. Elle ne voulait pas. Il ne comprenait plus rien. Elle parlait de quoi, là ? L'amour et la colère ? Non, non. Elle était énervée ? Mais il lui avait dit qu'il était désolé, pourtant. Il avait pleuré, pleuré devant elle, comme un gamin. Non, non. Elle devait comprendre que c'était sincère, qu'il s'excusait vraiment, qu'il l'aimait. Non. Le coeur battant, il ouvrit la bouche, pour dire quelque chose, mais aucun son n'en sortit. A la place, elle continua. Elle disait qu'elle l'aimait encore, mais qu'elle était tombée de trop haut. Mais, mais non. Il lui avait expliqué. Elle devait comprendre. Elle était tout, il était désolé, il était tout, elle était - les pensées de Naël se mêlaient, la tête lui tournait.

C - Je m'excuse. Je t'aime.

Elle pleurait en disant cela. Il pleurait en l'écoutant. Voilà. Fini. Perdu. Il avait échoué, échoué à garder auprès de lui la seule personne qu'il eût réellement aimé jusqu'à maintenant. MERDE. Il sentait un désespoir si dense qu'il lui crevait le coeur. Une putain de flèche empoisonnée. Il balaya les larmes de ses joues, mais d'autres les remplacèrent aussitôt. Puis, soudain, il cessa de pleurer. Haletant, il avait du mal à respirer, mais au moins les pleurs s'étaient tus. Au moins, les kyrielles de gouttes d'eau avaient cessé de l'humilier. Devant celle qui ne voulait plus. Elle ne voulait plus, elle ne voulait plus. Mais. Il l'aimait, elle l'aimait. Mais. Ils ne pouvaient plus être ensemble parce qu'il avait encore tout gâché.

N - Non. Non, non. Je t'en pr -

Il s'arrêta au milieu de sa phrase. Elle continuait à pleurer en silence, et alors il comprit. En un éclair, il saisit que tout ce qu'il pouvait dire serait inutile. Il pouvait continuer à se ridiculiser en vain, ou se lever et partir. Non pas fuir, mais quitter ce lieu maudit, pour ne jamais y retourner. Aïe. La flèche était bien empoisonnée. Il sentait le venin parcourir de nouveau ses veines. Pour le moment, il alimentait seulement son coeur en désespoir, mais le désespoir se change bien vite en colère, et la colère en haine. Il ne lui restait que peu de jours de repos. Tout cela, il ne le savait pas. La seule chose qu'il voyait, c'était elle. Devant lui, sur ce tabouret maudit. La cigarette qu'il avait entre les mains, il ne l'avait même pas allumée. D'un geste tremblant, il prit le briquet qui était posé sur le comptoir, et tenta de l'allumer, mais n'y parvint pas. Il la brisa entre ses doigts, et une larme s'échappa encore de ses yeux, puis il les ferma brusquement, pendant quelques minutes. Des minutes de silence, des minutes intenses. Puis, enfin, il les ouvrit. En sachant que plus aucune larme ne s'en échapperait. Plus jamais. L'adolescente qui venait de lui assener le coup de poing le plus violent de son existence était encore là. Si près, et si inaccessible en même temps. Il eut envie de se briser le verre contre son poignet, pour voir si ses veines seraient coupées, mais un sourire ironique se dessina sur ses lèvres. Un sourire blessé, un sourire malheureux, un sourire mauvais. Le pire des sourires.

N - Alors. A-Adieu.

Il tenta un autre sourire, plus sincère, mais n'y parvint pas. En guise d'au revoir, il ne put prononcer que ces mots, qui le déchiraient de part en part. La quitter était encore plus difficile qu'avant. Il prit cependant son courage à deux mains, et se leva. Il manqua de tomber, aussi s'agrippa-t-il aux chaises autour de lui, aux piliers, aux murs, et sortit on-ne-sait-comment du bar. Il tomba sur le chemin, et deux adultes le relevèrent en lui demandant où il souhaitait aller. Tout ce qu'il put faire, c'est secouer de la tête. Non, nulle part, il ne savait pas. Laissez-moi, merci. Merci, laissez-moi. Non, non. Elle ne voulait plus. MERDE. Laissez-moi. Je veux être seul. Elle ne veut plus, vous comprenez, elle ne veut plus ! Il serra son poing pour ne pas pleurer de nouveau, et, ainsi, trouva la force nécessaire dans la douleur aigüe pour marcher vers le château. Il y parvint en une vingtaine de minutes, et quand il fut dans sa chambre, il s'assit contre le mur, recroquevillé, et resta là tout l'après-midi, puis la soirée.





AND SHOCK.
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Calaïs Andromaque
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MessageSujet: Re: Destroy |PV|   Destroy |PV| EmptyVen 28 Sep - 22:45

Brisée. Elle était simplement brisée. Broyée comme dans les dents d’une machine trop puissante pour elle. Seules ses larmes lui rappelaient qu’elle avait encore un cœur. Enfin plutôt un semblant de cœur, la première partie de celui-ci avait été disloqué par le Slytherin et la deuxième partie Calaïs avait réussie elle même a la réduire en cendres. Et puis son esprit était tellement embrumé tant et si bien que la française ne savait pas si cette brume provenait des nombreux verres ou de la trop grande souffrance qu’elle éprouvait.
La préfete regardait les pleurs de Naël et cela lui faisait extrêmement peur. Elle avait peur car elle venait de voir l’insupportable cruauté dont elle était capable. Lui, si droit, si fort; lui qui semblait sans failles venait de faiblir sous les poids des mots de la frenchie. Pour la première fois de sa vie, elle avait été cruelle, elle avait été froide et pour la première fois de sa courte vie elle avait dit non…
Ce constat sembla lui couper la respiration, elle étouffait sous le poids de sa culpabilité. L’amour l’avait-elle rendue monstrueuse? Était elle devenue le Barbe Bleue de se bas monde? Calaïs n’en savait plus rien…
Tout ce quoi en elle croyait venait de s’écrouler ce soir et rien ne paressait pouvoir la reconstruire. Elle se laissait pleinement abandonner par l’amour et la violence, les deux étant en continuelle compétition dans son antre. Pourtant il y a bien longtemps la française avait donner un conseil a un jeune homme: celui de ne jamais se laisser emporter par ses sentiments et qu’il ne pouvait s’en sortir que si il pouvait échapper a sa haine. Ce temps lui paressait bien lointain a présent et aujourd’hui c’était elle qui était faible et qui se laissait conduire dans les enfers par la haine.

Puis elle entendit Naël balbutiant quelques mots et notamment un adieu. Un adieu qu’elle avait largement méritée, un adieu qui sonnait le glas de leur amour, un adieu qui semblait marquer un point de non-retour. Ensuite il se leva et partit, la laissant seule en tête a tête avec sa conscience… Elle, se contenta de prendre deux autres verres coup sur coup et continua de porter a ses lèvres rougies cette écœurante drogue que l’on appelle cigarette.
Les clients autour d’elle ne paressaient pas la voir en tout cas elle, se croyait seule dans se bar. Quelques hommes la regardaient pourtant, avec une certaine pitié… une fille si jeune se disaient-ils sûrement. L’alcool n’altérait cependant pas son humeur, elle ne devenait pas joyeuse ni souriante au contraire, chaque verres enfonçaient plus profond sa tristesse et sa haine envers elle-même. Parfois Calaïs fermait les yeux et elle ne voyait rien d’autres que son visage a lui…

Les minutes, puis les heures passèrent… La française ne semblait plus avoir la notion du temps et lorsque le bar commença a se désemplir et que la patronne ne voulut plus la servir, elle s’éloigna.
Calaïs rentra ensuite très vite a Poudlard. Tout le monde était couché et le château resté là, majestueux dans son silence de marbre.
Puis elle alla se coucher, se rendre enfin… Elle s’endormit les yeux brûlants, les poignets rougies, la tête lancinante. Les lendemains de cette soirée seront sûrement les jours les plus durs de sa laconique existence.





Bien sur que j’ai peur du vide
D’êtres seules dans les moments rudes
Sans personnes qui m’aime
Je t’aime encore parfois
Mais j’ai plus le cœur a ça…



The End
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