Miss Greenhorse...

- Votre nom ?

L' inconnue est installée sur une chaise en acier. L' air altier, elle toise l'homme qui se tient près de la porte... Comme si... il voulait fuir. Quoi ? Personne ne saurait le dire... ou bien serait ce la malédiction qui semble peser sur la jeune femme et sa famille.

- Greenhorse.

Lâche t' elle laconiquement posant son regard de glacier sur celui qui a osé la tirer de son deuil. Il y' a tellement de rites à accomplir, tellement de choses à faire et ce misérable cloporte qui ose venir la chercher, pour qu'elle crache sur la mémoire de disparus.

- Déclinez votre identité.

Elle soulève un sourcil exaspéré, avant de reprendre d'une voix neutre et mécanique.

- Je suis Artémis Greenhorse, élève de septième années à...

Devant le regard interrogateur du moldu, la jeune sorcière se corrige.


- Elève en terminale au lycée pour jeune fille de Winchester. Mes parents sont Lord Elias et Ladie Sarah Greenhorse.

Il y' a toujours des risques dans toutes activités... malheureusement celles qu' exerçaient la famille de la jeune fille, l' étaient encore plus.... Ce qui indiquait que cette dernière avait été préparée à toute éventualité sauf à être interrogée par l'un des bobby de Londres. Les mains diaphanes posées devant elle, Artémis ne montre aucun signe de nervosité apparent. Minérale. Parfaite descendante d'une longue lignée de sang pure à la tradition serpentarde tenace... du moins c'est ce qui vous saute au visage quand vous vous entretenez avec cette jeune personne.

- Bien Miss Greenhorse... pouvez vous me relatez les faits...sans omettre aucun détail.

Les traits de la jeune fille sont inexpressif quand elle commence son récit.

- Comme tous les soirs pendant les vacances scolaires, je suis sortie de ma leçon d' équitation à sept heures précises mais, au lieu de renter immédiatement au manoir, je suis allée me promener avec mon frère, James, qui avait quelques courses à faire pour l' anniversaire de père. Nous sommes donc arrivés en retard pour le dîner, servi habituellement à 19 h 30, ce qui, nous le pensions, nous vaudrait un autre interminable sermon sur la ponctualité. Toujours est il que lorsque nous avons pousser la porte de notre demeure, il y' avait un homme, c'est la seule chose dont je me souviens... Ensuite c'est le trou noir... Je me suis réveillée sur le plancher du living room... Et j'ai vu...

Artémis semble enfin montrer quelques sentiments humains, son visage se crispe légèrement, sa peau devient exsangue et sa bouche ne devient plus qu'une ligne mince. Oui, la jeune femme les avait trouvé, sans vie sur le sol, comme emporté par le souffle de la mort elle-même.

*Avada Kedevra*

Pense t'elle alors que son regard impassible se pose sur son interlocuteur. Ce meurtre était un mystère pour le genre humain basique. Aucune trace d' effraction, aucune trace apparente de lutte, juste deux cadavres qui fixent de leur yeux mort le plafond de l' auguste bâtisse, laissant derrière eux, deux beaux enfants, dont notre jeune Artémis, chasserresse... d'une beauté délicate mais sauvage, avec son abondante chevelure ébène qui descend sur ses épaules en de vagues rebelles. Une silhouette fière et altière, renforcée par sa pâleur naturelle... Prête à se briser et à hurler au monde son dégoût d' appartenir à leur monde... Après tout, la jeune femme n' aime que peu de chose.

- Leur corps sans vie étendu là.

Elle simule une cassure dans sa voix, comme si mille lame d' acier venait de se planter dans son dos et détourne encore une fois ses deux mers arctiques . Très bonne comédienne notre jeune amie a toujours su mener son petit monde à la baguette, et c'est le cas de le dire... Brillante et insolente, comme un soleil d'hiver, éblouissante... et imprévisible.

- Bien... Vos parents avaient ils des ennemis ?

Avec un sourire peu engageant, Artémis déclare :

- Plus que la somme des grains de sables du Sahara... Aussi, il vaut mieux pour vous de ne pas vous intéresser aux affaires qui vous dépassent.

Avec un dernier mouvement de tête, elle se redresse alors qu' un auror du ministère arrive en catastrophe dans la salle d' interrogatoire. Elle l'a directement reconnu, uniforme, baguette dans la ceinture... Soit. Elle répondrait encore à ses questions... Au fait que sa famille ait soutenue le dernier Lord Noir, que leur repentir semblait sincère malgré leur activité douteuse... Pendant ce temps là, la jeune fille protégerait les secrets de famille et interdirait qu'on s'approche de son frère. Artémis passera sa nuit au ministère, sous la protection du bureau, peut être qu'il viendrait la chercher ici. Peut être... Peut être pas.

*James*

Son frère, la seule personne qu'elle n'ait jamais aimé. Un ange de douceur, un gryffondor, tête brûlée et irréfléchie mais possédant un coeur d'or. Père avait mal accepté la répartition de son seul héritier et s' était sentie irrité par le soutien indéfectible que l' aînée, pourtant de la maison rivale, avait montré à l' égard de son fils. Subissant corrections sur corrections, entraînement supplémentaires sur séance de "renforcement physique" qui s' apparentait plus à de la torture, la jeune fille n'en a jamais démordu, répétant sans cesse qu'il resterait son sang jusqu'à ce qu' Arthur revienne d'Avalon... Et Elias frappait encore et encore... jusqu'à ce qu'il soit trop fatigué pour continuer. Le silence de sa mère était autant de coup de couteau... Ceci est l'une des raisons du pourquoi Artémis ne ressent aucune émotion particulière face à ce funeste évènement... Elle en serait bien incapable de toute manière. L' ange a les ailes brisées et rampe dans la poussière depuis bien trop d'années pour avoir encore la capacité de s' humaniser suffisamment pour le faire. Mi minérale, mi animale... Elle fera tout pour survivre, peu importe qui il faudra écraser, qui il faudra exécuter. Tout ce que notre jeune amie sait, c'est qu'il ne la laissera pas en paix. Ses parents étaient des lâches et Artémis ne veut pas livrer son frère...alors...alors elle devra les affronter...Quitte à y laisser sa vie. Son but ? Le Bien ? Non... juste vivre dans sa vérité à elle. Est ce égoïste ? Notre intégrité ne vaut pas cher mais c'est tout ce que nous avons au final... Tout ce qui nous reste alors que notre vie ne vaut plus rien...Ce qui coule dans nos veines... Artémis veut offrir une vie meilleure à James... Et elle le fera dans ses possibilités.
Ils l'on enfin laissé repartir, enfin presque. La jeune sorcière les entends derrière la porte de sa chambre. Plus bruyant qu'un troupeau de Magnard à Pointe en rut. A coup de poing contre le panneau de bois, elle leur demande de se taire... Ses derniers protestent un peu puis obéissent. Bien. Assise sur son lit, la jeune fille fixe le portrait que l'on a fait d'elle à son entrée à Poudlard....


-Les premières années suivez moi

Hurle le géant à la barbe hirsute.

Sa mère l’avait prévenu…Poudlard était bien loin d’Oxford et de tout ce qu’elle avait pû connaitre…Pourquoi avait il fallu que ses parents reviennent revivre en Angleterre ? Non mais c’est vrai ? Sa père lui avait dit : « ma fille…Tu es inscrite dans cette école depuis le jour de ta naissance et ce n’est sûrement pas maintenant que tu vas te défiler…Fais honneur à ton sang pour une fois ! Et ne fais surtout pas comme ses Sang de Bourbe sans éducation ! »… « Honneur à ton sang » maugrée la fillette en se rappelant les dernières paroles qu’elle avait entendues avant qu’ils ne la mettent dans le train avec un regard sévère… Artémis Greenhorse grommele en resserrant sa cape autour de son cou… Mais qu’elle idée de faire traverser le lac à des premières années…Surtout que ceux qui sont dans sa barque ont l’air aussi empotés que des manches de Brossdur. D’autorité, elle attrape les rames fixées aux dames et jette un regard de travers au garçon joufflu qui occupait le poste précédemment. Non mais il se prend pour qui ce veracrasse ? Ainsi, c’est de mauvaise humeur qu’elle prit le chemin de Poudlard, tenaillée par de sombres pensées…

Artémis n’est pas une personne facile. Privée de l’amour de ses parents et vivant dans un protocole rigide, elle deveint rapidement renfermée et silencieuse. Elle acquiert d’ailleurs une maturité intellectuelle hors du commun pour son âge et sur certains abords, la petite fille cesse d’être une enfant. Les heures passées à dévorer la bibliothèque du cottage puis de l' internat lui inculquent une culture immense. Toujours calme et policée, elle en paraît presque inhumaine. C'est ainsi qu'elle continuait à grandir sous le regard froid et calculateur de ces géniteurs. Ils étaient fiers d’en avoir fait une parfaite petite héritière mais ce temps fut vite révolu. Prenant conscience peu à peu que ses parents n’étaient que des manipulateurs sans vergogne, elle décide de changer son comportement du tout au tout. Ce fut la guerre…guerre autant psychologique que physique…Qu’y pouvait elle si les multiples tromperies dont ses parents faisaient preuve la rendaient malade... De ses multiples découvertes, sa personnalité devient des plus instables. Tantôt sombre, secrète et cynique…tantôt enjouée, facétieuse et pleine de vie…Mais comme une personne trahie par sa propre chair, elle n’en demeurait pas moins méfiante et très indépendante
Perdue dans ses pensées, la fillette regarde un point perdu dans le vide, ses camarades déjà sortis de leur barque. C’est une voix bourrue qui la sort de sa torpeur

« Eh gamine…Faudrait peut être penser à descendre…Tout le monde t’attend »

Ni une ni deux, Artémis saute de l’embarcation, trébuche légèrement et arrive devant une porte immense, à moitié essoufflée, sous le regard désapprobateur d’une femme au visage sévère. La fillette courbe les épaules et fait profil bas. Puis, elle se demande, en voyant les autres se faire appeler un par un…qui elle est vraiment. Ca lui tire dans les entrailles comme si des milliers de serpents c’était mis à grouiller dans son ventre mais elle n’en a cure. Si ses parents lui avaient appris une chose dans la vie, c’est à être impassible en toute circonstance. Le moment de sa répartition a lieu plutôt que Artémis ne l’aurait pensé. à son grand damne d'ailleurs

« Greenhorse Artémis »

La petite fille à la peau halée par les jours en plein air et aux yeux bleus immenses s’arrête à l’entrée de la salle, parcourant du regard la distance qui la sépare du tabouret…

*Ce truc va fouiller mon cerveau *

Pense t’elle avec une grimace de dégoût. Puis elle s’avance, le port de tête gracieux, en pas léger comme son ascendance aristocratique le demande. Ses cheveux aile de corbeau retombent en cascade sur ses épaules et ses lèvres normalement fraîches et rose ce sont décolorées, ne formant qu’une ligne mince. Ses parents apprécieraient fortement qu’elle finisse à Serpentards…Peu lui importait tant que la maison lui apportait une grandeur suffisante, permettant d’assouvir ses plans de vengeance. Artémis avait été seule…Sans l’aide de sa famille ou avec elle, elle s’en sortirait et choisirait le camp . Ces donc sur ces dernières pensées qu’elle franchit les derniers mètres qui la sépare du tabouret. Quand l’obscurité se fait devant ses yeux, elle pense :

- Je te fais confiance…tu sais ce que je veux…



Secouant la tête, Artémis repose la photo qui lui sourit de toute ses dents... Si la petite fille avait su ce qu'il allait lui arriver, elle aurait sûrement pleuré toutes les larmes de son corps... maintenant, il ne lui restait que la colère, sa lettre pour sa septième année à New Poudlard et sa baguette en bois d'if de Brocéliande agrémenté d'un cheveu de la Banshee familiale (25,7 cm)...


QUESTIONS HJ.

• Comment avez-vous découvert ce forum ? Un top site
  
  
• Comment trouvez vous le désign' de ce forum ? très chouette
  
• Comment trouvez vous l'intrigue de ce forum ? Plutôt originale
  
• Avatar : Juliet Landau
  
• Mot Magique : Chocogrenouille
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