Rencontre imprévue? Pas si sûr... [PV Riku]

Les derniers rayons du soleil réchauffaient légèrement le bureau en bois de chêne auquel était assis John Mandrake, le nouveau directeur de Gryffondor. Sa récente nomination était sans doute dûe à l'excellent travail dont il avait fait preuve l'année précédente au poste de professeur de Défence Contre les Forces du Mal et à la présence de Satine, sa femme, au poste de directrice de Serpentard. C'était d'ailleurs grâce à elle qu'il avait obtenu sa place de professeur l'an passé, comment aurait-il pu obtenir un tel poste autrement?...

Il faut dire que Mandrake n'était pas aidé pas son passé. Certes, il avait été le meilleur auror que le ministère n'ait jamais connu durant trois ans mais l'erreur qu'il eut commise mit fin à sa carrière deux ans plus tôt. En effet, malgré les six arrestations de grands criminels recherchés par la justice magique dont Mandrake fut l'auteur, une seule bavure suffit à le faire licensier, l'homicide involontaire de l'un des magiciens les plus recherchés de Grand-Bretagne. Une énorme bavure, John fut le premier à l'admettre, mais se débarrasser du meilleur élément des aurors, John, de la manière dont le fit le ministère était plus qu'outrageuse et mettait en péril l'avenir professionnel du jeune homme qui se retrouva sans emploi.

John passa ensuite une année à errer en Europe à la recherche de son passé et de ses origines puis Satine réussit à le convaincre de rentrer en Angleterre afin qu'ils reprennent ensemble leur vie de couple et elle lui proposé de proposer sa candidature au poste de professeur de Défence Contre les Forces du Mal à Poudlard, ce qu'il fit sans hésiter. Mandrake fut engagé et passa une année à enseigner aux élèves à se défendre, de la meilleure manière que l'on aurait pu espérer, quoi de plus normal pour l'ex-auror le plus connu et le plus félicité de tout le ministère?!

Voilà le chemin qui l'avait conduit dans ce bureau, directeur de Gryffondor. John était honoré de posséder cette position mais il avait également des remords, des remords concernant le passé, il avait espéré continuer sa route, et vivre en ce moment-même l'une des quêtes les plus excitantes depuis la mort de Voldemort, la traque du nouveau seigneur des ténèbres ainsi que de ses partisans. John n'avait plus le droit d'exercer son métier d'auror, son badge lui avait été retiré mais cela ne signifiait pas qu'il n'interviendrait pas dans un éventuel problème pour le régler, même si un combat devait éclater...

Assis derrière quelques papiers peu importants, John avait la tête dans les nuages. Ces rares instants de rêveries laissaient son imagination vagabonder et faisaient naître en lui un sentiment de bien-être et de tranquilité. Les yeux marrons tournés vers la fenêtre, perdus dans les nuages qui prenaient une teinte orangée au coucher du soleil semblaient comme envoutés par cette couleur. Le jeune homme décida que sa journée avait été bien remplie, la paperasse avait été expédiée avec succès et il décida de profiter des dernières heures durant lesquelles le soleil allait briller pour aller faire un tour à Pré-Au-Lard, histoire de se changer les idées.

Après avoir gribouillé rapidement un mot destiné à Satine qu'il déposa sur son bureau pour qu'elle sache où il était, John pris une cape chaude qu'il enfila et sortit de son bureau. Le couloir du premier étage était désert. Les élèves étaient sans doute en cours, et John n'eut aucune difficulté à atteindre la porte d'entrée du château. Un léger vent le fit frissonner lorsqu'il entama la descente des marches, tout en observant les branches des arbres qui formaient la lisière de la forêt interdite. Ses pas étaient lents, contrôlés, son souffle régulier, le jeune homme pensait au passé, aux différents moments qu'il avait connu dans cette forêt, car d'une manière, on pouvait dire qu'elle avait bien changé sa vie...

¤ J'y ai rencontré l'amour de ma vie, j'y ai perdu le travail qui me plaisait, une bien étrange forêt... ¤

Mais la vie continue, c'est ce que l'on dit... Le directeur de Gryffondor sortit de son pas lent de l'enceinte du collège, puis il décida de transplaner afin de gagner du temps, il ne comptait pas rester longtemps à Pré-Au-Lard, juste le temps de se changer les idées, d'écouter ce que l'on racontait dans le village de sorciers et de se réchauffer avec une bonne Bièraubeurre. Il se retrouva instantanément devant les Trois Balais, dont il poussa la porte afin d'entrer, puis il observa le peu de monde qui se trouvait dans ce lieu, des jeunes filles qui riaient entre elles, des hommes sérieux qui discutaient à voix basse ou encore d'autre déjà saouls, qui n'arrivaient pas à mettre un pas devant eux, puis Mandrake s'approcha du comptoir et demanda d'une voix normale, dans laquelle sonnait clairement son aisance et sa sûreté.

~ John ~ Pourrais-je avoir une Bièraubeurre?

Un serveur lui fit signe de prendre place dans le pub tandis qu'il s'affairait à préparer la commande de son nouveau client. Mandrake s'avança tranquillement vers une table vide où il s'assit tout en déposant sa cape sur le dossier de la chaise située à sa droite. Il ferma les yeux et attendit que quelqu'un vienne, car il savait parfaitement que quelqu'un viendrait, et il était là pour ça...

¤ Ils viennent toujours. Ils sont là pour parler, il te suffit d'attendre et tu pourras parler, mais personne ne sait qui tu rencontreras... ¤

HRP – Désolée du retard et de la qualité du RP. |

Reviens ! Ne lâches pas ma main. Reviens à moi. Tes doigts glissent dans ma paumes, ton regard n'affiche que du regret. Sans comprendre. Reviens, reviens. Ne me laisse pas... Ce trou noir. Cet âme errante. Cet Enfer solitaire. Mort. Sans elle, à cause d'elle. Larmes, et dégoût de sois même. Partir. Il part, loin, loin. Dans le ciel, avec ses ailes blanches sublimes. Lui il par là-haut, pourquoi ? Lui qui a commis tant de péchés ? Adieux.

Hana-Bi – « REVIENS ! »

Réveil. Mal de crâne insupportable. La sorcière sentait ses larmes perler sur son visage pâle. Elle frissonnait de peur. Elle réalisait encore. Tout ça n'était qu'un cauchemar. Ce cauchemar qu'elle a fait tant de fois depuis la mort de son père. La Directrice Adjointe était recrovillée sur elle même, dans ce lit noir. Elle avait comme une petite " Gueule de Bois ". Normal à vrai dire, en sachant qu'elle se trouvait dans une des chambres du Chaudron Baveur. Elle avait bu à se tuer l'estomac jusqu'à tard la nuit (matin ?). Riku dégagea ses mains de son visages pour regarder l'heure. 18h45. Wow. Elle avait dormi toute la journée. Sans rien faire d'autre que de pleurer durant son sommeil. Saleté. Ploc, ploc, ploc.

Service – « C'est pour le ménage ! »
Hana-Bi – « Plus tard ! » Cria-t-elle.
Service – « D'accord, je repasserais plus tard. »

Aie. Mal de crane. Et qu'est ce qu'elle lui voulait celle-là ? Nettoyer le soir, n'importe quoi. La jeune Harada se leva, fléchissant ses jambes. Habillée d'une simple chemise blanche fine, comme à son habitude. Heureusement que l'auberge était chauffée. Car en Hivers, c'était pas spécialement pratique. Poils qui s'hérissent. Hum. Jean enfilés et sous vêtements enfilés. La pauvre, elle n'avait rien d'autre à se mettre, aucune robes de sorcier sous la main, et la flemme l'interdisait de se rendre au Chemin de Traverse qui était à deux pas. Tant pis. Aujourd'hui, elle serra habillée en parfaite Moldue. Bouffée d'air. Sortons. Riku attrapa son sac, se rendit à l'accueil pour payer l'addition. Bâillements. Voilà, payé. Elle voulut prendre place dans le bar par la suite, mais plus aucunes tables n'étaient libres. Aucunes. De plus, toute les chaises étaient vraiment occupées. Du jamais vu. Faut pas réfléchir des heures. Op. Transplanage.

Serveur – « Trois Bierreaubeure. Quatre jus de citrouilles pour la table 4 ! »

Wow. Riku avait transplané juste devant son nez. Elle était passé au cheveux près de le bousculer. Mais tant pis. Elle détourna le visage, et continua à marcher avec ses baskets vieilles de plus de cinq ans. Poudlard. Non, plus tard. Elle resta ébahit par le nombre de places libres. Elles se comptaient sur les doigts d'une main et étaient disposaient dans tous les coins de la salle. De plus, aucune table n'étaient libres. Il fallait donc " supporter " quelqu'un. Bon. Le premier qui vient fera l'affaire. (Il faut juger que notre chère Directrice Adjointe n'est vraiment, mais vraiment pas du matin u_u ). Le hasard voulut qu'elle se retrouve devant un de ses collègues de travail. John Mandrake. Mari de Satine, une amie. Elle ne pouvait trouver mieux. Elle souris pour lui demander une place. Après tout, cette journée n'était pas si " nulle " que ça.

Hana-Bi – « Dis. Hum... Je peux m'installer ici ? »

Fatalité ?

Déjà plusieurs minutes s'étaient écoulées depuis l'entrée de Mandrake dans le bar de sorciers. Les yeux fermés, les pieds posés sur la table, la tête en arrière, il écoutait paisiblement les discussions en tentant d'apprendre quelque chose, la moindre chose qui aurait pu se révéler intéressante aux yeux du directeur de Gryffondor. Mais les discussions de quidditch et les affaires du ministères furent les deux seules conversations censées qui furent audibles pour le jeune homme et ces sujets ne l'intéressaient guère (John avait bien entendu deux autres personnes discuter mais ceux-là devaient avoir plus de Bièraubeurre que de sang qui coulait dans les veines et les discussions de saouls, Mandrake n'avait jamais réussi à les comprendre). John se laissa donc aller à ses rêveries, en attendant que le serveur lui apporte sa commande. Cette attente dura à peu près cinq minutes. Un jeune garçon boutonneux s'approcha de la table de Mandrake et déposa un verre en disant d'un air sombre.

~ Serveur ~ Voilà votre commande monsieur.

~ John ~ Le sourire et la bonne humeur ne sont pas de trop jeune homme... Le temps d'attente, lui, l'est.

Aucune réponse, l'ironie de John ne fit que lasser un peu plus le serveur qui soupira, mais John s'en moquait, son ancienne insolence refaisait surface, et ajoutée à son ironie, elle ne pouvait que donner un résultat blessant aux yeux des autres, amusant à ceux de Mandrake. L'ex-auror enleva ses pieds de la table, attrapa son verre et but une longue gorgée qui lui réchauffa le corps en quelques secondes. Quoi de mieux lors d'un hiver aussi rude?

La taverne commença à se remplir, la fin de journée se faisait sentir, en quelques minutes toutes les tables furent prises, mais Mandrake était toujours seul, peut-être l'évitait-on? Cela paraissait étrange sachant la carrière d'auror qu'il avait eu, il était devenu une véritable célébrité dans le milieu magique, et même la bavure qui entraîna son licensiement avait été bien acceuillie par la population. Pourquoi auraient-ils mal pris la mort d'un dangeureux criminel? Mais malgré cela, John était toujours seul, à boire sa Bièrraubeurre tout en observant les mouvements des gens.

¤ Patience, ça ne va pas tarder, il va forcément y avoir quelqu'un qui va arriver. ¤

Prémonition? Sixième sens? Non, simple coup de chance, mais John avait vu juste. Une jeune femme transplana dans l'auberge pour arriver tout juste devant le serveur qui, malgré le deux de tension qu'il semblait avoir, sursauta de surprise. La jeune femme n'y fit même pas attention et se détourna de lui pour s'avancer au milieu des tables afin de se retrouver à la table de Mandrake. Mais elle n'était pas inconnue au directeur de Gryffondor, car elle était elle-même la directrice adjointe de Poudlard, Riku Harada. Dans tout le vacarme produit par les gens de l'auberge, John parvint à entendre.

~ Riku ~ Dis. Hum... Je peux m'installer ici ?

~ John ~ Bien entendu mademoiselle Harada.

Le sourire de John était franc et sincère. Même s'il arrivait à Mandrake d'être insolent envers ses supérieurs comme il le fut dans le passé, il avait bien changé et respectait Riku, sans savoir pourquoi. Mais la présence de la jeune femme rappela à John qu'il ne l'avait pas vue de la journée, ce qui était bien étrange pour la personne qui était censée être la deuxième la plus responsable de l'école... Tandis que Riku s'installait, John lui demanda.

~ John ~ Je ne vous ai pas vue aujourd'hui au château... Il ne vous est rien arrivé de grave j'espère?

¤ Excellente question... ¤

S'approuver soi-même, quel ridicule... Mais il fallait avouer que pour un ex-auror, la question était pertinente, posée de façon tout à fait anodine et la réponse pouvait être tout à fait intéressante. La curiosité est un vilain défaut, mais le savoir est une bonne chose... Paradoxal?

HRP – Désolée pour le grand retard, mais Riku ne m'inspire pas trop en ce moment. Donc normal si mon RP est pas génial >.< Scuse. |

La fatalité était un bien grand mot. Il était synonyme de rencontre, de choses que l'on ne pouvait éviter, comme le Destin ; s'il existe bien sur. Riku était à peine réveillée, elle voyait trouble de ses yeux de nippone. Elle savait que son interlocuteur était un collègue de travail, avec qui elle n'avait pas beaucoup parlé, d'ailleurs. La jeune femme connaissait bien sa femme, pourtant, mais vaut mieux tard que jamais comme le dit si bien l'expression. Riku s'arma d'un sourire rigoureux avant de demander à John s'il voulait bien lui laisser une place amicale. Ses cheveux ondulés au grès du vacarme de la pièce, de ces allées et venues dans le pub des clients, laissant entrer le vent frais du soir de Pré-au-Lard. Silence.

John – « Bien entendu mademoiselle Harada. »

Bien trop... Comment dire ? Poli. C'était ça. Ils étaient collègue de travail vu qu'ils travaillaient tout deux à Poudlard, l'ancienne Serdaigle avait peut être un rang plus élevé (et pas vraiment de beaucoup), mais elle ne trouvait pas cela exceptionnel, de plus, John était plus vieux qu'elle. Ça faisait juste... bizarre. Riku se redressa à peine, esquissant un sourire sympathique. Puis elle tira la chaise inoccupée et s'installa en toute vitesse, son jean se déchirant d'avantage au contact du bois frêle. Il était vraiment vieux, il avait appartenus à sa mère auparavant, imaginez les trous super naturels. Enfin passons.

Hana-Bi – « Merci. Mais tu sais, appelles moi Riku. » Dit-elle gentiment, pour que ce soit plus à l'aise entre eux.

Elle joingnie ses deux mains sur la table, cherchant autour d'elle un serveur. Elle voulait une bierreaubeurre bon sang ! Elle était venue ici en partie pour ça. Comme si elle n'avait pas déjà assez bue cette nuit, n'est ce pas ? Rires. Elle vit une des habituées dans un coin de la salle, et lui fit un signe pour que celle-ci prévienne le serveur à ses cotés, ce qui ce fit immédiatement. Alors que celui-ci s'approchait petit à petit de la table des deux adultes, John prit une nouvelle fois la parole.

John – « Je ne vous ai pas vue aujourd'hui au château... Il ne vous est rien arrivé de grave j'espère ? »

Arg. La question à ne pas poser. Que dire, que dire. Riku n'aillait tout de même pas lui dire : « Et bien tu vois... Cette nuit j'suis passée en dépression avancée comme on appellerait ça chez les Moldus. J'ai bus à m'en éclater l'estomac, fumé à me tuer les poumons. J'me suis endormie après avoir inondé de vomis les poubelles de ma chambre au Chaudron Baveur. Et là, j'ai une gueule de bois... affreuse. Oh j'oubliais ! J'ai vu la tête de mon père mort dans mon sublime rêve. ». Ironie la plus totale. Et rien que de penser à ça lui redonner un mal de tête affreux. De toute façon, elle n'allait pas sortir cette vérité totalement dérisoire, totalement idiote, inachevée, qui la rendait que plus gamine. Comme si elle avait envie de passée pour une alcoolique dépressive. Trop son genre. Elle se contenta de froncer les sourcils, de prendre une grande inspiration, et de déblater un gros mensonge.

Hana-Bi – « Et bien... En fait, j'avais à faire dans le Monde Moldus avec ma soeur aînée, Kaori. J'ai du donc m'absenter à Poudlard pour une journée. Mais demain je suis là, bien entendus. »

Le pire, c'est qu'elle était vraiment crédible. Sa façon de prononcer chaque syllabe semblait sincère. Faut dire, elle a pratiquer le mensonge presque toute sa vie. Durant l'enfance pour ne pas se faire mal voir des autres, et ensuite, vis-à-vis de sa vie sociale, qui n'ait pas vraiment ce que l'on peut appelé de... charmant. Bref. Passons. Le Serveur arriva dès que la Directrice Adjointe eut fini sa phrase, et elle eut un sourire sublime. Enfin. Bière.

Serveur – « Vous voulez quelque chose ? »
Hana-Bi – « Moi, une Bierreaubeurre. Et toi John ? »

Silence.