Qu'est ce que l'Océan?

La salle sur demande, l’endroit par excellence où tout semble permis… Oui, mais voilà elle n’est censée marcher qu’en cas d’extrême urgence! Nous allons donc dire qu’en cette fin après-midi de novembre notre petite française se trouvait dans un cas d’urgence ( noté bien que j’aurais pu vous faire croire qu’elle était poursuivie par une horde de scroutt a pétard ou quelconque autres créatures magiques mais cela n’aurait servi a rien, je vous laisse donc imaginer une situation dont l’issue finale se trouve dans la salle sur demande)

Les premiers flocons avaient commencer a tomber sur Poudlard et les pierres grises de l’imposant châteaux commençaient a prendre une belle couleur blanche. Les superbes fontaines des cours intérieures s’étaient arrêtées et seule restait une petite couche de glace. Pourtant une chaleur réconfortante s’imposait partout dans le château ( sauf bien sur dans les cachots ) grâce aux nombreuses cheminées qui abritaient des feux qui ne s’arrêtaient jamais…
Calaïs, elle, s’était réfugiée dans la salle sur demande. Elle avait choisie une salle un peu particulière: le sol était une moquette très douillette et d’une jolie couleur bleu; les murs étaient simplement blanc et la pièce semblait vide. Enfin vide, pas tout a fait, au milieu de la pièce il y avait deux fauteuils a bascule avec un épais rembourrage. Le mur qui se trouvait en face de la porte d’entrée était lui aussi un peu particulier puisqu’il n’était qu’en fait qu’une immense vitre qui laissait voir un paysage lui aussi bien singulier. On y voyait l’océan, un océan d’un gris presque noir qui s’accordait parfaitement avec la teinte du ciel. Le temps semblait bien mauvais; les vagues se déchaînaient puis venaient mourir sur le sable; lui même recouvert d’une petite couche blanche: il neigeait.

La française s’était installée dans l’un des deux fauteuils et son regard semblait se perdre loin dans l’océan. Elle était venue ici pour faire le point, se reposer un peu, prendre le temps de voir ce qu’était devenu sa vie. Voilà plus de deux mois qu’ils n’étaient plus ensemble et pourtant il lui semblait que cela faisait une éternité. Une éternité qu’elle n’avait plus sentie ses mains parcourir son corps, qu’elle n’avait plus goûter a ses lèvres, qu’elle avait fait s’évanouir leurs espoirs. Et oui, il y avait une éternité qu’elle avait compris qu’elle avait fait l’une des plus grandes erreurs de sa vie et il y avait trop longtemps que ses yeux étaient rougis. Au fond de son fauteuil Calaïs comprenait maintenant qu’il lui était impossible de faire machine arrière. Ils n’avaient plus eu de contacts, ils se croisaient que très rarement et s’évitaient. Ils ne s’étaient reparler que pour leurs obligations de préfet en chef et d’une façon très formelle, comme ci le passé n’avait jamais eu lieu… Pourtant la jeune poufsouffle ne lui en voulait pas. Comment aurait elle pu lui en vouloir alors que tout était de sa faute?

Pour écraser la culpabilité et son chagrin, la frenchie avait passée toute son énergie dans les études et dans son nouveau poste de préfete en chef… Elle passait des heures a écrire des dizaines de parchemins pour quelques devoirs dans telles ou telles matières alors que cela n’avait au fond pas grande importance. Elle aidait aussi les autres élèves qui pouvaient avoir du mal et n’hésitait pas a rendre service même au détriment de sa propre personne. Son poste de préfete en chef lui prenait également pas mal de temps: elle réglait les conflits, donnait quelques points ou en enlevait, organisait quelques fêtes (Calaïs s’était d’ailleurs donnée a fond pour les festivités d’Halloween même si elle regrettait un peu la bonne vieille tradition française de Toussaint) et elle aimait aussi épauler les petits premières années qui sont bien souvent déboussolés. Pendant ces deux mois, elle n’avait voulue prendre de temps pour elle… même ses repas étaient réduit au strict minimum et son temps de sommeil divisé par deux…

Notre Andromaque restait pour l’instant dans son confortable fauteuil en ayant une herculéenne envie de se noyer dans cet océan qui se défoulait sous ses yeux. Son corps fatigué et sûrement sa lâcheté l’en empêcherait. Elle persista donc dans sa léthargie lorsqu’elle entendit quelque chose…