Pain and sadness - Achevé

L'aube. Le soleil se levait, faisant disparaître pendant sa course ascendante les étoiles, la lune, et l'obscurité. Tout à coup, une vingtaine d'oiseaux piaillaient, et une les animaux commençaient leur course dans le parc. Aux cachots, cependant, rien de tout cela n'était perceptible. Naël se leva donc, et sortit, habillé, des sous-souls afin de profiter de la journée qui commençait. La rentrée s'était passé il y avait deux jours, déjà. Il avait quitté Mlle Andromaque. La veille, il avait lu la première édition du GOSSIP NH, et avait ressenti une telle douleur au creux de lui qu'il avait répondu que, non, la plume s'était trompée, leur relation était terminée. En l'écrivant, il n'avait pas été conscient des probables répercussions. Maintenant qu'une nuit était passée, et que la colère était retombée, il était inquiet. La plume était capable d'écrire tout et n'importe quoi, souvent la vérité, mais cela était plus inquiétant qu'autre chose. Dans son regard, une lueur de douleur mêlée à de la colère apparut de nouveau. Elle lui manquait terriblement, mais il s'était promis de tenir. Donc, il le ferait. Il monta les escaliers, quatre par quatre, pour se défouler, sans avoir envie de s'arrêter. Cependant, au quatrième étage, il s'arrêta, et se dirigea vers la bibliothèque, priant pour que les livres le sortent de son humeur. Il fallait qu'il passe à autre chose, car revenir sur sa décision serait le pire choix qu'il pourrait faire. Autant tourner la page, donc. Tout était silencieux dans la pièce, quand il entra, et il serrait les dents vaillamment pour ne pas hurler dans ce lieu où, comme toutes les autres pièces, tout lui rappelait leurs moments. Les livres lui rappelaient l'intelligence de l'adolescente, sa perspicacité, son caractère studieux; l'aube lui rappelait leur nuit passée ensemble, dans la salle sur demande, puis le déchirement des adieux le lendemain; les tables, les chaises, tous les cours où ils étaient si près, où ils se côtoyaient avec un sourire amoureux. Maintenant, il n'y avait plus rien. Le vide. Ce silence. Se retenir de crier. Sa lèvre inférieur se mit à saigner, tellement il la mordait de manière violente, et il s'enfonça dans les rayons en balayant le liquide rouge d'un geste de la main. Frôler les livres du doigt ne lui faisait plus aucun effet. Peu lui importait ces histoires, ces connaissances. Il ne voulait qu'elle.

Naël - MERDE.

L'écho de sa voix se propagea à travers toute la bibliothèque, il n'y avait pas de doute à cela. Il se laissa glisser le long d'un mur, loin de l'entrée de la bibliothèque, entouré de rayons, entouré de livres, et empli de calme. Son coeur battait trop fort, ses yeux brûlaient trop douloureusement. Tout était là pour lui faire du mal. Aussi se recroquevilla-t-il, comme quand il était enfant. Ses genoux remontèrent lentement contre son buste, et sa tête tomba entre eux. Ne pas crier, ne pas hurler. Surtout, ne pas pleurer. Oui, c'était ça le plus important. Eviter la plus grande marque de faiblesse qui soit. Ne pas pleurer, ne pas pleurer. Se retenir, car céder serait retomber dans les bras de celle qu'il aimait, car se laisser aller le ramènerait une dizaine d'années auparavant, quand il était vulnérable, quand il était misérable. Se retenir, car s'il ne le faisait pas, il se haïrait toute sa vie de s'être détendu. Non. Il se retiendrait malgré la douleur qui le déchirait.

PAIN.

Akura avait fait son entrée à l'école pourtant très récemment, mais elle avait l'impression d'y être depuis déjà des mois. En arrivant ici, elle avait espéré que tout changerait, qu'en changeant de lieu, elle aurait pu tout recommencer, et découvrir de nouvelles personnes, dans un nouveau monde, pour une nouvelle vie. Pourtant, sorciers ou pas, les gens étaient à sa vue tous les mêmes, les écoles toutes semblables quelles qu'y soient les disciplines enseignées, et sa vie n'aurait apparement pas la possibilité de changer.
Elle avait espéré que, juste une fois dans sa vie, on lui donne une chance, et qu'un changement aussi important aurait pu l'aider à changer elle-même, mais, il fallait se rendre à l'évidence, ce n'était pas le cas.
En plus, à peine deux jours après la rentrée scolaire, elle avait déjà une montagne de travail dans chaque matière, aussi avait-elle du se résoudre à passer le plus clair de son temps, em dehors des cours, à la bibliothèque.
Pourtant, ce matin là, ce n'était pas les devoirs qui l'y ammenaient. Elle ne commencait les cours que plus tard dans la journée, aussi avait-elle décidé de venir chercher quelques livres supplémentaires pour compléter les manuels officiels. Elle avait du retard par rapport aux autres, ayant suivi une scolarité totalement différente, aussi devait-elle rattraper certains cours importants des années passées.
La jeune fille fouillait déjà les nombreuses étagères pleines de livres depuis une bonne demi-heure lorsqu'elle trouva finallement le manuel qu'elle cherchait sur les potions qui n'étaient pas vraiment son point fort. Ne lui manquait plus que les forces du mal. Elle eut un peu de chance et tomba dessus un peu plus loin. Elle retira le livre qui créa une ouverture laissant visible l'autre côté de la bibliothèque et son regard tomba immédiatement sur une tête qu'elle connaissait.
Elle n'eut aucun mal à reconnaître le Serpentard qui l'avait aidée le jour de son arrivée au château. Mais elle ne savait pas exactement si cela était un bon ou un mauvais souvenir...
Elle tenta de se rappeler plus précisément de leur rencontre. Il n'y avait pas grand chose à en dire; croulant sous le poids des émotions accumulées au cours de cette journée, ce garcon fut celle de trop elle elle passa son temps à pleurer devant lui. Elle ignorait à présent ce qu'il pouvait bien penser d'elle, et elle hésita donc à aller le voir. De plus, il n'avait pas l'air bien...
Elle médita quelques minutes. Puis se décida. Après tout, ils s'étaient bien promis que ce ne serait qu'un aurevoir, qu'ils se reverraient bientôt...
Elle l'observa encore quelques instants de derrière la pile de livres. Elle ne savait pas pourquoi, mais il ne semblait vraiment pas aller bien. Peut-être serait-ce l'occasion de lui rendre en retour ce que lui lui avait offert? A savoir de l'aide, de l'attention, un peu de temps? Elle aurait tant voulu. Mais elle avait saisi que ce n'était pas le genre de personne à crier ses problèmes sur les toits. Voudrait-il lui en parler, se confier à elle?
Rien à perdre, tout à gagner. Elle se lanca.
La pile de livres dans les bras, elle s'avanca vers lui d'un pas qui se voulait sur (mais ne l'était pas), avant de déposer ce qui encombrait ses bras sur la table la plus proche et de se tourner vers lui. La tête baissée, le regard dans le vide, il ne semblait pas l'avoir remarquée, aussi tenta-t-elle une "entrée en douceur".

"Euh.. Salut! Je te dérange?"

Dit-elle doucement avec un petit sourire sur les lèvres. Elle était si heureuse de le revoir...

Voilà qui était inhabituel. Naël, pour la première fois depuis son arrivée au château, se laissait aller au désespoir dans un lieu où n'importe qui aurait pu le voir. Evidemment, si cette situation s'était produite, si un inconnu était arrivé, pour se moquer de lui, essayer de l'aider, ou seulement le dévisager, il l'aurait menacé, froidement, de le tuer s'il le répétait à qui que ce soit. En général, son regard glacé et son ton décidé créait chez l'interlocuteur, à ce moment précis, un frisson, et ils se comprenaient assez rapidement. Empli de douleur, l'adolescent ne s'inquiétait donc pas trop devoir une personne qu'il ne connaissait pas arriver. Donc, quand il entendit des pas, légers, furtifs, il releva les yeux mais ne vit personne. Ils venaient de derrière un rayon. Un livre se retira soudain et il vit une mèche de cheveux puis un visage féminin, qu'il ne reconnut pas, hébété de chagrin. Avec un sursaut, il se dit que ce serait peut-être celle qu'il aimait tant, qu'en le voyant aussi vulnérable, elle lui parlerait doucement, et il ne résisterait pas à reformer le couple sublime qu'ils avaient été pendant trop peu de temps. Aussi ce fut avec un soulagement indescriptible qu'il vit arriver une toute autre adolescente, celle qu'il avait rencontré avant de partir en vacances. Il se souvint soudain de ce qui s'était passé. Elle avait pleuré presque à longueur de temps, s'était montrée parfois distante, parfois reconnaissante, et enfin tragique, quand elle avait sangloté parce qu'il devait partir. Sans doute avait-elle pensé à ce moment-là qu'il l'abandonnait, comme les autres. Alors que simplement il devait partir, aider quelqu'un d'autre. Il lui en avait voulu, horriblement, l'espace d'un instant, avant de s'adoucir tout à coup, comprenant ce qu'il se passait, lisant soudain en elle. Le souvenir des larmes de l'adolescente restèrent un instant dans sa mémoire puis fut remplacé par le mince sourire qu'elle arborait maintenant. Elle était différente et en même temps pareille à elle-même. La pile de livres qu'elle avait posée à côté d'elle montrait qu'elle avait été mise dans la bonne maison : de toute manière, le choixpeau avait raison, toujours. Il hocha de la tête : elle était donc travailleuse, plutôt intelligente d'après ce qu'il avait compris, et étant donné le sourire qu'elle montrait et la phrase qu'elle lui adresse aussi sympathique que douce. Il ne put cependant lui rendre son sourire; son visage devint impassible, et sa tension passa dans ses mains, qui se crispèrent contre son pantalon, de manière à ce qu'elle ne voyât plus la douleur qui l'habitait.

Naël - Non. Assis-toi à côté de moi si tu veux.

Il eut envie d'ajouter qu'il ne fallait pas qu'elle prenne mal s'il parlait peu, mais se retint. Elle s'en rendrait compte par elle-même que c'était sa nature d'être silencieux, d'autant plus quand il souffrait, car c'était un moyen de rester impassible. En effet, à chaque fois qu'il ouvrait la bouche, à chaque mot qu'il venait de prononcer, la flèche plantée dans son coeur s'enfonçait un peu plus, sa plaie s'ouvrait, atteignait ses organes vitaux; il était essouflé, il était pâle, d'un teint presque maladif. Et pourtant, malgré tout, il était quand même content, lui aussi, qu'elle soit venue jusqu'à lui, pas découragée par son aspect, par son apparence. Peut-être ne resterait-elle pas longtemps mais sa présence, rien que quelques minutes, le rassénérait. Il savait que s'il voulait tout dire, c'était maintenant. Car elle l'écouterait, il n'en doutait pas. Mais, il fallait qu'il sache s'il était prêt à se confier, et pour cela, il laissait les secondes passer, car il voulait savoir ce qu'elle allait dire. Sans doute n'était-elle venue jusqu'à lui que pour une question de cours, ou sur une salle, ou pour lui demander de lui présenter des personnes. Aussi garda-t-il ce visage impassible, et la regarda-t-il sans ciller. Le coeur battant toujours la chamade, le sang semblant toujours couler de sa plaie, la flèche continuant à transpercer son corps et son coeur.

AND SADNESS.

Un grand dilème se forma dans l esprit de la jeune adolescente.
La jeune fille avait une sorte de don, celui de cerner les gens, de ressentir leur peine lorsqu ils allaient mal, même lorsqu ils tentaient au mieux de le cacher. Et lui semblait avoir besoin d aide.
Mais la question qui la fit réfl´´echir était, est-ce une bonne idée d aborder le sujet? Non, il se braquerait, à coup sur. Et elle préférait de toute facon que les gens parlent d eux mêmes, lorsqu ils en ressentent le besoin, et à leur facon. De plus il ne la connaissait pas, elle ne pouvait donc pas lui demander de se confier, bien qu elle espérait du plus profond de son être qu un jour il lui accorderait sa confiance et peut être, se reposerait un peu sur elle, acceptant la main qu elle lui tenait en cachette...
Devant sa proposition, elle accepta et s assit à ses côtés, sans vraiment savoir quoi dire. Mais après tout, il vallait mieux ne rien dire que quelque chose d inutile ou sans importance. Elle avait à présent en tête de le faire aller mieux, et par tous les moyens, mais aussi fallait il choisir le bon...

"Je suis heureuse de te revoir."

Cela était sorti tout seul, du fond de ses pensées, sans qu elle ait eu à réfléchir avant. C était juste sortit, à présent il fallait attendre sa réaction. Mais cela vallait toujours mieux qu une question banale du genre "tu as passé de bonnes vacances?"...
Elleadressa un grand sourire mais dans le vide, songeant qu il serait peut être plus à l aise si elle ne l observait pas souffrir en silence...

Naël était immobile, ainsi que silencieux. Il aurait aimé pouvoir parler avec aisance, s'informer de l'état de son amie, lui demander comment s'étaient passées ses vacances, mais il ne s'en sentait réellement pas capable. Engager une conversation, une vraie conversation, c'était se promettre de tenir jusqu'à la fin de celle-ci. Or, la fin dépendrait plutôt d'Akura que de lui, car il ne pouvait se permettre de lui demander de partir, ou d'écourter la discussion comme il l'avait fait la fois précédente. Les résultats avaient été désastreux. Bizarrement, cette pensée lui arracha un mince sourire, qui apparut puis disparut aussi vite. En effet, penser au passé avait été réconfortant, un passé sans Elle. Mais, trop vite, la douleur l'avait lancé de nouveau, et il se souvenait de tout. Le bonheur est éphémère, mais surtout quand la souffrance guette derrière son hublot, attaquant à chaque fois qu'il semble y avoir une once de soulagement ou de détente. Il était condamné à payer pour avoir quitté l'adolescente.

Akura - Je suis heureuse de te voir.

Sa voix, ou peut-être ses mots, ou encore son ton, sûrement même l'ensemble, débloqua l'adolescent. Il se dit qu'il ferait mieux de se confier, et qu'ainsi elle pourait le conseiller, lui dire ce qu'il fallait faire, même s'il était quasiment certain qu'elle lui dirait elle-même qu'il fallait qu'il évite de s'approcher de l'adolescente, de peur de répéter le schéma familial. Bref. Ce n'était pas à lui de décider de ce qu'elle allait penser, alors autant être objectif, pensa-t-il en rassemblant ses souvenirs.

Naël - Moi aussi. D'autant plus que j'ai besoin d'une oreille attentive et d'un conseil. Tu sais peut-être que je suis sorti pendant plusieurs mois avec Calaïs Andromaque, nommée préfète en chef cette année. En fait, je viens de la quitter. Cette histoire peut sembler folle, et mon attitude aussi, mais ce n'est pas le sujet. Mon père faisait du mal à ma mère quand ils étaient mariés et j'ai entendu dire que ce genre d'attitude pouvait être génétique, enfin, non, mais qu'il pouvait se passer de génération en génération. En réalité, je n'ai pas vraiment compris ce que j'ai entendu dire, mais peu importe. L'essentiel est là. J'ai pris peur, et c'est pourquoi je l'ai quittée, tu comprends ? Pour la préserver. Mais maintenant je ne sais pas. Je n'ai pas le sentiment d'avoir fait le bon choix.

Son coeur battait encore plus rapidement qu'auparavant, il avait le souffle court, et s'il avait parlé ne serait-ce que quelques secondes de plus, il se serait sûrement évanoui. Aussi reprit-il calmement le temps d'inspirer une bouffée d'air, puis resta silencieux, regardant droit devant lui les rangés de livres. Sans le montrer, il attendait impatiemment une réponse, une réaction, n'importe quoi, de la part de sa voisine.

Akura ouvrit de grands yeux. Elle avait bien sur eu envie qu il se confie mais ne s attendait tout de même pas à ce qu il lui dise tout comme cela, d'une traite. Mais au fond cela lui faisait plaisir. Voici l'occasion de lui rendre ce que lui lui avait si gentillement donné.
Elle réfléchit un instant. En vérité, elle ignorait tout de sa relation avec Calais Andromaque, et ne savait même pas qui était cette fille. Mais peu importe. Il avait besoin d'aide, d'un conseil. Elle réfléchit au problème.
Ce que le jeune garcon ressentait était parfaitement compréhensible mais...

"C'est idiot."

Cela était sortit tout seul, et sur un ton sec. Elle ne s'en voulut pourtant pas, elle savait ce qu'elle faisait et tenait à lui dire exactement ce qu'elle pensait car cela serait surement bien plus efficace en tant qu'aide que de douces paroles réconfortantes.. En espérant qu il saisirait cela. Mais peu importe. Elle reprit:

"Excuse moi, mais je trouve cela totalement stupide de refuser d'être avec la fille que l'on aime parceque l'on a peur de reproduire certains gestes de son propre père. Tu renies ce que ce dernier a fait, cela prouve que tu es différent de lui. Tu n'as à mon avis rien a craindre de ce côté là. Tu as blessé gravement deux personnes à cause d'une raison naive et enfantine. Si tu veux mon avis... Tu ferais mieux de te dépêcher d'aller la retrouver ton Andromaque... Parceque c'est en agissant ainsi, par peur, par crainte, que l'on peut gacher sa vie, et parfois même celle des autres. Tu as peur de la faire souffrir, mais c'est en faisant cela que tu lui fais du mal. Si elle t'aime réellement, elle te comprendra, et t'aidera..."

Elle marqua une courte pause. Cette histoire de peur, de tout gacher pour une crainte stupide, cela lui rappelait tant de douloureux souvenirs... Mais ce n'était pas le moment de s'apitoyer sur son propre sort. Elle se reprit immédiatement et poursuivit:

"Ne gache pas tout... Ne gaches pas tout à cause de ca... Si l Amour est vrai, il suremontera cela sans difficultés."
Et pour la première fois, elle se tourna vers lui et lui sourit.

*Maintenant, c'est soit ca passe, soit ca passe pas... Espérons qu'il comprenne où je veux en venir...*

Naël aimait plus que tout la sincérité, donc, évidemment, haïssait l'hypocrisie, et préférait qu'on soit direct avec lui plutôt qu'on tourne autour du sujet. Il avait alors l'impression qu'on se moquait de lui. Heureusement, Akura lui parlait de la manière attendue, avec plus ou moins de tact mais surtout avec une franchise qui frappait. Il n'avait pas besoin de poser de questions ou de demander des explications : tout était d'une nette clarte dans le discours de sa voisine. Parfait.

Akura - Si l'amour est vrai, il surmontera tout cela sans difficulté.

Voilà. Elle avait fini. Alors, il se tourna vers elle, avec un sourire si large et généreux que son expression était l'allégorie même du bonheur. Il retrouvait dans ce que lui disait l'adolescente l'espoir, enfin, de nouveau, l'espoir qui faisait vibrer, l'espoir qui faisait vivre, l'espoir de la joie recouvrée. Maintenant, il allait retrouve l'adolescente qu'il aimait et chérissait par-dessus tout, il s'excuserait et tout reviendrait dans l'ordre.

Naël - Si c'est vraiment ce que tu penses - ce dont je ne doute pas - ça veut dire tellement de choses pour moi ! Ahem.

Il toussa et ne dit plus un mot. Se livrer n'était pas sa spécialité, comme pour la plupart des adolescents. Les garçons ont du mal en général à parler, même à leurs amis, aussi la confession qu'il avait déjà faite sur sa douleur avait comme qui dirait épuisé sa capacité à parler. Il perdait la voix, sa gorge se nouait, il ne savait même plus comment la remercier tellement il lui était reconnaissant d'avoir dit les mots qu'il fallait. Un simple merci, tout bas, s'échappa de ses lèvres, et, sveltement, il se leva.

Naël - Je m'excuse de partir en coup de vent, mais...

Son coeur battait si fort qu'il sentait qu'il allait exploser, il était certain de rougir, déjà, car à la simple pensée de pouvoir de nouveau embrasser celle qu'il adorait, être avec elle, lui donner la main, etc, le monde s'ouvrait de nouveau. Tout s'embellissait, enfin. Merci. Encore. Au revoir. Il se retourna, et se mit à courir, malgré lui, à travers les rayons, à travers les couloirs, à travers le château. En ne cherchant qu'Elle.

YOU GAVE HIM HOPE.