A.l.o.n.e. [libre]

Voilà déjà plusieurs heures qu'une jeune gryffondor, seule, était assise au pied d’un arbre, un Mp3 moldu dans les oreilles, écoutant toujours la même chanson, venant d’un groupe moldu, un vieux groupe moldu…Scorpion…

La demoiselle, habituellement accompagné de son inséparable frère jumeau, Maxime, était cette fois seule.





Réveillée par le chant des oiseaux, la jeune gryffondor de 11 ans était resté plusieurs minutes allongée dans son lit, ne sachant que faire. Se rendormir ? Ou se lever…
Finalement, elle posa un pied, puis l’autre à terre, et regarda sa table de nuit. Une petite chouette hulotte y était posé, les yeux grands ouverts, fixant la demoiselle. A sa patte était attaché une lettre. Curieuse, Lou prit le bout de parchemin. Libérant l’animal de son fardeau, la chouette s’envola par la porte du dortoir. Lou déplia lentement la lettre, et lu les quelques mots qui y était écrit.




En deux minutes, les yeux de la fillette se remplir de larmes… Pourquoi ? Son frère avait enfin ce qu’il voulait…des amis…De nouveaux amis. Elle aussi avait espéré, longtemps, que son frère arriverais à se faire des amis malgré son handicap. Elle devrait sauter de joie pour lui…Alors pourquoi se sentait-elle triste ? Pourquoi se sentait-elle seule et abandonnée ? Peut-être parce que Maxime et elle avait toujours été inséparable, et qu’à présent, le jeune garçon oubliait de l’inviter à Pré-au-Lard…

La demoiselle se leva, s’habilla, et sortit lentement dans le parc du château…Elle marcha pendant quelques minutes avant de s’asseoir au pied d’un arbre, et d’allumer sa musique. Un Mp3 moldu trafiqué avec soin pour pouvoir fonctionner dans l’enceinte du château. La jeune fille avait mis du temps avant de réussir à le faire marcher…Mais depuis, elle ne le quittait plus.






Lou n’arrêtait pas de lire et relire les quelques mots du parchemin...A chaque lecture, elle avait l’impression d’un pique glacée entrant profondément dans son cœur. Elle se sentait seule, trahit, délaissé, abandonnée…

Son frère jumeau, son propre frère l’avait laissé tomber…Sa moitié…Son double…Partit…Pchit, envolé, plus de complicité, plus de moment partagé, plus envie de rien…

D’énormes larmes coulaient sur les joues de Lou, plus silencieuse que jamais. Elle rapprocha ses jambes de sa poitrine, et les enlaça de ses bras, avant de poser sa tête sur ses genoux, et de laisser couler ses larmes comme bon leur semblaient. Sa main droite serait toujours la lettre, tandis que la fillette se rappelait chaque connerie faites avec son frère…Chaque moment de bonheur passer avec lui…

A.L.O.N.E

Ouvrant un œil puis un autre, une main vient s’abattre en visière sur le visage de la jeune fille. Non, il lui était impossible de se rendormir. Ayant oublié de fermer son rideau de chambre la veille au soir, Sandra venait de se faire réveiller par les éclats du soleil. Rien de bien violent mais légèrement gênant. Un pied puis un autre s’en suivit et la journée débuta. Après avoir passé un peu d’eau sur le visage, la jeune fille regarda son reflet dans le miroir durant quelques secondes, pensive. Changeant du tout au tout, un éclatant sourire s’afficha sur ses lèvres. Rituel du jour, Bonjour. De quoi vous mettre en forme et vous redonner la joie qui s’est mise en sommeil durant la nuit, vous permettant ainsi de pouvoir voyager au pays des rêves. Après avoir revêtu son uniforme, Sandra se dirigea vers les escaliers lui permettant d’accéder à la salle commune. Arrivée en bas de ceux-ci, elle regarda les autres élèves. OO. Elle avait oublié qu’ils étaient tous en week-end. Or, qui dit week-end dit forcément… pas d’uniforme. Gloups. Bah, tant pis, ce n’était pas un uniforme qui allait lui gâcher sa journée. Passant au travers du passage d’ouverture, Sandra salua rapidement quelques connaissances d’un geste de la main afin de disparaître dans Poudlard.

Disparaître dans Poudlard ? Etait-ce possible ? Pour Sandra, non. Pourquoi ? Et bien, pourquoi aurait-elle besoin de disparaître ? Aucune réponse. Non, la jeune fille n’avait aucune raison de vouloir disparaître, sauf peut-être par l’approche des ASPICS, mais elle s’y refusa à y repenser dès maintenant. Il ne s’agissait que d’un examen, non ? Bon d’accord, d’un examen qui qualifierait le reste de son avenir, mais il y avait autre chose qu’une bonne réussite scolaire. La vie est faite d’obstacle, cela ne sert à rien de les craindre bien au contraire. Disons seulement qu’il faut apprendre à vivre avec. Marchant pensivement dans les couloirs, Sandra finit par arriver à la Grande Salle. Que de monde. Que de beau monde. S’asseyant à la table des Poufsouffles, Sandra prit un morceau de pain dans la corbeille en remarquant que ses voisins de table et amis étaient en réflexion dans une grande partie d’échec. Restant quelques instants à observer la scène, la jeune fille posa son coude sur la table. Non, elle n’y comprenait rien. Elle ne comprenait pas les échecs. Tant pis, peut-être un jour arrivera-t-elle à entrevoir comment bouger ses pièces de jeu ainsi que la stratégie qui en démord. Se levant tout en emportant un abricot avec elle, elle se fit néanmoins happée par l’une des personnes.

| ???| « Sandra ! Tu ne restes pas ? »
|Sandra| « Non, je n’y comprend rien. Mais je compte sur toi pour me dire qui aura gagné. »

Clin d’œil amusé. Sortie de scène.

Finalement, se fut dans le parc que la jeune fille se dirigea pour aller passer cette fin de matinée. Son occupation ? Flâner. D’accord, elle avait l’air assez étrange à marcher les mains ballantes, en uniforme avec un sourire discret sur les lèvres. Mais que voulez-vous. Cependant, le sourire de Sandra n’était peut-être pas aussi inflexible que cela. En effet, alors qu’elle dépassait un taillis d’arbre, une scène lui fit perdre son sourire. Un corps était ramassé sur lui-même. Une jeune fille si on faisait attention à ses longs cheveux. Légèrement secouée, on pouvait aisément deviner qu’elle n’était pas en train de s’étrangler de rire. Bien que Sandra aurait préféré. Laissant sa main glisser le long du tronc, elle se rapprocha de ce petit corps frêle. Qui était-ce ? Elle n’en avait aucune idée et n’en avait cure pour l’instant.
Sortant un mouchoir de sa poche, elle s’assit à même le sol sur l’herbe grasse et le tendit à la petite.

|Sandra| « Tiens ! Pour toi. Cela te permettra de mieux respirer »

Après tout, il était rare d’arriver à pleurer et respirer en même temps. Or, respirer était important. Mais pleurer pouvait l’être aussi. Sandra ne savait pas pourquoi elle pleurait. Mais, elle avait espéré jusqu’à ce qu’elle s’assoit à ses côtés qu’elle ne s’étrangle de rire plutôt que cela. Coup de déprime ? Coup de fatigue ? Encaissement ? Vacheries de la part des autres élèves ? Que pouvait donc bien mettre la petite dans cet état ?! Le demander aurait été bien trop indiscret. Ainsi, Sandra garda le silence et resta assise aux côtés de la première année. Parfois, il suffisait d’une présence pour être apaisé. Sandra ne savait pas si elle apaisait la jeune fille ou lui faisait horreur mais c’était en restant ainsi qu’elle le saurait. Fixant le paysage en face d’elle.

{Je me permet. En espèrant que celà te convienne =D}