Dortoir des Garcons

Le jeune norvégien était allongé sur son lit, tard dans l'après-midi, juste avant le souper. Il ne dormait pas, non, il ne faisait que lire. Le journal lui arrivait à tout les jours pendant le petit déjeuner par l'entremise d'un hibou du gouvernement. D'habitude, il en faisait la lecture en même temps qu'il prenait son café mais il n'avait tout simplement pas eu le temps de le faire ce matin, il avait quand même conservé le journal avec espoir d'avoir du temps pour le lire plus tard dans la journée. Heureusement pour lui, c'était maintenant le cas, il n'avait absolument rien à faire alors pourquoi ne pas feuilleter le document, histoire de voir ce qui pouvait bien se passer dans le monde magique. Les pages se tournaient, les textes défilaient, quelques images s'animaient, mais rien de bien intéressant, rien qui ne pouvait attirer l'attention du jeune homme, même pas le cahier sports. Il jeta le journal sur sa table de chevet d'un geste las puis croisa ses mains derrière sa tête et se mit à regarder le plafond.

Le dortoir était vide et l'élève de Serpentard trouvait cela vraiment ennuyant, mais il ne voulait pas quitter son lit qui était de plus en plus confortable à force d'y rester allongé. Il ne voulait absolument pas quitter la tranquillité du dortoir même si il n'en éprouvait pas le besoin d'avoir cette paix. Il ne voulait tout simplement pas bouger. Ses yeux se fermèrent, il ne voulait pas s'endormir, son esprit se vida de toute pensée, autant positive que négative. C'était dans ce genre de moment qu'il fallait en profiter pour se reposer l'esprit, son coprs à lui en avait eu assez de repos, il venait de passer une heure allongé à ne rien faire. Son esprit par contre, avait été en action pendant tout ce temps, et pour éviter de surchauffer pendant les prochains jours, il devait le calmer. Surtout qu'il avait un important devoir pour le cours de défense contre les forces du mal à faire, mais il n'était pas encore en retard.

HRP - Etant donné qu'en temps RP, ce sont bientôt les vacances d'été, on se connaît déjà plutôt bien, même si on n'est pas amis. J'agis donc en conséquence.

Smile.
Naël eut un long soupir fatigué. Encore une demi-douzaine de parchemins à rendre pour demain. Il se reprit en se disant que c'était la dernière semaine de l'année, et qu'après, les vacances s'annonçaient. Enfin. Il adorait le château, mais, parfois, il y étouffait. Bon. Il n'avait pas envie de traîner dans le parc, ni d'aller manger quelque chose. En conséquence, il descendit les marches sveltement, puis opta pour un passage secret pour parvenir plus rapidement à sa salle commune. Son arrivée dans les cachots amena un frisson. Il y faisait toujours aussi humide, glacial. Soupir. Soit-disant parce qu'ils étaient méchants ou autres caractéristiques prédéterminées des serpentards, cela voulait-il forcément dire qu'ils préféraient une ambiance souterraine, obscure, et froide ? Avec un sourire, Naël se dit qu'en fait, oui, l'ambiance venait avec le caractère des élèves de cette maison. Eclat de rire. Il avait essayé de se rebeller. En vain. Mot de passe. Tableau. Salle commune. Trop de bruit. Il inspira une grande bouffée d'air, observa d'un regard noir toute personne qui essayait de l'approcher sous prétexte de demander de l'aide, se maudit d'être préfet en semaine d'examens, désira un instant disparaître de la planète, se demanda ce qui était mieux entre feindre une crise d'asthme et une crise cardiaque - étant donné que la première option n'est peut-être pas assez frappante mais que la deuxième l'est sûrement trop - puis, enfin, parvint au dortoir. Là, sur son lit, il y avait Urian. Un camarade.

Lost Soul - « Hey. »

Il remarqua alors qu'il avait les yeux fermés, allait s'excuser pour peut-être l'avoir éveillé, mais en le voyant ouvrir les yeux, il lut dans son regard qu'il n'avait fait que se reposer. Il lui fit un mince sourire, ombre qui disparut assez vite de son visage. Un instant, il se demanda pourquoi ils n'étaient jamais devenus amis, pourquoi ils ne s'étaient jamais confiés, ce qui était après tout le plus évident pour des compagnons de chambre. Sans doute parce qu'aucun des deux n'avaient eu le courage nécessaire pour faire le premier pas. Après tout, on a toujours peur d'un refus, d'une humiliation, du ridicule. Quand on est un garçon, et surtout quand on est un Serpentard. Soit-disant fier, orgueilleux, distant. Il leva les yeux au ciel puis abandonna le sujet en s'asseyant sur son lit.

Lost Soul - « Les prof's sont tous devenus dingues. »

Il avait dit cela à haute voix, à moitié pour lui-même, et à moitié pour Urian, tout en sortant de sa sacoche quelques parchemins vierges, une plume, de l'encre, et, enfin, quelques livres qu'il avait emprunté à la bibliothèque. Histoire de la magie, botanique, métamorphose et potions. Voilà la soirée qui l'attendait.

Soupir.